Une feuille de route sur l’économie circulaire a été publiée par les ministères de la transition écologique et de l’agriculture, afin d’encourager les fertilisants organiques et la valorisation des déchets agricoles. Un article de notre partenaire, le Journal de l’environnement.
Première du genre en France, cette stratégie d’économie circulaire appliquée à l’agriculture résulte d’un atelier organisé dans le cadre des états généraux de l’alimentation. Elle vise à mobiliser des fertilisants issus de ressources renouvelables, réduire les pertes de production et mieux gérer les déchets agricoles.
Déchets de cuisine et déjections
Au chapitre des fertilisants, une étude est lancée pour définir, d’ici 2020, des objectifs d’utilisation de matières issues de ressources renouvelables en 2025 et 2035. La valorisation des sous-produits animaux devra s’accélérer, en appliquant notamment l’arrêté du 9 avril 2018 qui permet de composter et de méthaniser, sous certaines conditions, des déchets de cuisine et des déjections animales. Enfin, le ministère de l’agriculture devrait autoriser la sortie du statut de déchet pour certains digestats. Ce qui facilitera leur épandage.
Contrôle des sols
Concernant l’exploitation, les principaux contaminants des matières organiques issues du recyclage seront réglementés au niveau du seuil, de la traçabilité et du suivi. Leur liste n’a toutefois pas encore été communiquée.
Des outils seront aussi proposés aux agriculteurs pour surveiller la qualité des sols tandis qu’un diagnostic des terres obligatoire est à l’étude au moment de la location et de la vente. Une campagne d’information visera aussi à faire connaître la certification ‘éco-épandage’ (maîtrise de la dose à l’hectare et réduction du tassement des sols).
Films et emballages
Côté déchets, l’un des principaux enjeux consiste à remplacer les films plastiques par des films de paillage biosourcés et biodégradables (norme NF EN 17033), qui n’auront plus besoin d’être ramassés ni recyclés.
Le réemploi et la valorisation des déchets d’agrofourniture devront progresser en application de l’accord-cadre signé le 26 février 2018 avec Adivalor. Enfin, sous l’égide de l’Ademe, les agriculteurs seront invités à diagnostiquer les pertes et le gaspillage liés à la production, pour les réduire au mieux et favoriser les dons.