Les eurodéputés ont quasiment tous un compte Twitter, phénomène qui n'existait pas en 2009. Les langues se délient sur le réseau à l'approche des élections
La bataille des élections européennes s'est trouvé un nouveau terrain de jeu avec Twitter, le réseau des messages en 140 signes. De nombreux eurodéputés l'utilisent, comme EURACTIV l'annonçait en 2010.
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En revanche, le ton des débats n'est pas le même que celui des déclarations en séance plénière, dans l'immense Parlement européen où se réunissent les eurodéputés.
Les uns et les autres s'accusent parfois de leur manque de participation. Françoise Castex, députée socialiste sortante qui quitte le PS après n'avoir pas été reconduite sur les listes de candidats pour le Parlement européen, a ainsi exprimé tout haut ce que beaucoup pensent tout bas :
Le secrétaire général du Parti socialiste, très occupé à Paris, a montré moins d'assiduité que d'autres durant la dernière législature.
Le ton est aussi monté entre Jean-Luc Mélenchon et les Verts, à qui il reproche de ne pas avoir voté un rapport sur l'égalité hommes-femmes dont le rapporteur était d'extreme gauche.
Le rapport Zuber, dont le sujet est relativement consensuel, n'est pas passé à quelques voix près, la droite estimant qu'il évoquait trop les conséquences des politiques d'austérité, et pas assez l'évaluation de la situation réelle des hommes et des femmes en Europe. José Bové et Daniel Cohn-Bendit défendent une position libérale sur la prostitution, qui était contraire au rapport en question.
C'est ensuite José Bové qui a dénoncé ses petits camarades d'extrême droite et d'extrême gauche, à propos d'un vote sur le rapport De Keyser.
Enfin pour ne pas être en reste, l'UMP s'est lancé dans la mêlée en répondant à un tweet d'Isabelle Thomas sur ce même rapport Zuber.
Alain Cadec, vice-président de la Commission pêche au Parlement européen a souvent croisé le fer avec Isabelle Thomas sur les questions de pêche. Il devrait se présenter dans l'Ouest sur la liste concurrente de celle menée par Isabelle Thomas pour le PS.
En réponse au tweet de sa collègue, Alain Cadec a souligné qu'Isabelle Thomas avait voté pour l'intégration de la Turquie dans la politique d'élargissement de l'UE.
La campagne ne fait que commencer, mais le ton est donné : ce sera pas de quartier. Du moins..sur Twitter.