Le ministre de l’Economie et des Finances sortant, Pierre Moscovici, souhaite devenir commissaire européen lorsque l’exécutif communautaire sera renouvelé. Il n’est pas le seul.
Les ambitions européennes de l’ancien ministre de l’Économie et des Finances sont connues. Pierre Moscovici, qui a perdu son portefeuille ministériel à l’occasion du remaniement tente de se recaser au sein de la prochaine Commission européenne. Même s’il est un peu tôt : les postes ne seront distribués que cet été, et la France ne sait pas de quel portefeuille elle héritera.
Revendiquer un portefeuille économique d’envergure semble un peu délicat vue la situation des finances publiques française. Le commissariat aux Affaires économiques semble notamment compliqué à obtenir : la direction général en question est chargée de taper sur les doigts des Etats membres qui dévient du droit chemin.
Rien n’est tranché
Reste le poste du Marché Intérieur, déjà occupé par un français, Michel Barnier, ou encore l’Energie ou la tête de l’Eurogroupe.
La France pourrait également revendiquer le poste de Haut représentant de l’Union européenne aux affaires extérieures assure Elisabeth Guigou, qui est également candidate pour représenter la France à Bruxelles.
« C’est bien qu’il y a ait plusieurs candidats, et c’est normal qu’ils se déclarent » souligne Elisabeth Guigou, rappelant néanmoins que le Président n’a pas encore tranché.
Alors que les critiques de l’opposition fusent sur le thème « on a changé le bocal mais pas les poissons » lors du remaniement, la candidature de Pierre Moscovici ne semble pas signe d’apaisement.
Et Elisabeth Guigou, qui est présidente de la Commission des Affaires Etrangères à l’Assemblée Nationale, est plus proche de la majorité socialiste dont l’aile gauche n’est pas convaincue par le casting du remaniement.
Ancien vice-président du Parlement de Strasbourg et ex-ministre des Affaires européennes sous le gouvernement Jospin, Pierre Moscovici peut néanmoins revendiquer une bonne connaissance des dossiers communautaires et l’appui de certains membres de l’Eurogroupe qu’il fréquente depuis presque deux ans.
Il ne fait en revanche pas forcément l’unanimité du côté des eurodéputés. » C’est un choix qui revient au Président de la République » rappelle sobrement Pervenche Beres à propos du futur représentant de la France à Bruxelles.
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Les commissaires européens sont choisis d’un commun accord avec le président de la Commission et sur la base des recommandations des États membres.
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