Les aveux de l’ancien directeur de campagne adjoint de Nicolas Sarkozy ont mis le feu aux poudres à l’UMP. Le sort du nouvel eurodéputé reste en suspens.
Deux jours après la victoire du Front national aux élections européennes, l’UMP, arrivé seulement deuxième, a vu son président Jean-François Copé démissionner après la mise en cause de son entourage dans une affaire de fausses factures.
Jérôme Lavrilleux, le directeur de cabinet de Jean-François Copé et eurodéputé fraichement élu, est passé aux aveux sur BFM TV, reconnaissant que certains meetings de campagne de Nicolas Sarkozy avaient bien été surfacturés à l’agence Bygmalion, afin de dissimuler des frais de campagne.
L’ex-directeur adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy a mis en cause des sommes représentant environ 11 millions d’euros qui auraient été payées par l’UMP sans être prise en compte dans les dépenses de campagne du candidat de l’UMP à la présidentielle de 2012. Il a cependant mis hors de cause Jean-François Copé et Nicolas Sarkoz
Démission
L’actuel patron de l’UMP a toutefois dû se résoudre à démissionner de ses fonctions. Il quittera son poste à la tête du parti à partir du 15 juin et laissera les rênes à un trio composé des anciens premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon. Un congrès extraordinaire du parti sera organisé d’ici le mois d’octobre.
Jean-François Copé avait promis d’apporter tous les éclaircissements demandés sur l’affaire Bygmalion, après les élections européennes.
Après la démission de Jean-François Copé, l’incertitude demeure sur le sort de Jérôme Lavrilleux. Élu depuis le 25 mai, l’eurodéputé profitera comme l’ensemble des eurodéputés d’une immunité parlementaire dès le 1 Er juillet, lors de sa prise officielle de fonction au Parlement européen. Jusqu’à cette date, rien n’empêche la justice française de convoqué le parlementaire européen.
Au cours de ses aveux, Jérôme Lavrilleux a cependant affirmé qu’il ne profiterait pas de cette immunité parlementaire, mais n’a pas annoncé une éventuelle démission de ses nouvelles fonctions.
Au Parlement européen, les demandes de levées d’immunité parlementaire sont nombreuses et presque toujours acceptées par le Parlement européen.
>> Lire : La France demande la levée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen