L’Allemagne prendra le 1er juillet la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Angela Merkel a largement dû revoir ses plans pour s’adapter à la crise sanitaire. Un article de notre partenaire Ouest-France.
Lors de la dernière présidence allemande de l’Union européenne, en 2007, l’ambiance était euphorique à Berlin. Après une Coupe du monde de football réussie, une capitale en plein boom, une chancelière qui se positionnait comme pionnière du climat et un nouvel élargissement de l’UE à la Roumanie et la Bulgarie, l’Europe et l’Allemagne semblaient en pleine forme. Treize ans, quelques crises majeures, dont celle provoquée par l’épidémie de Covid-19, plus tard, l’ambiance est tout autre. Angela Merkel termine avec peine un quatrième mandat à la tête du pays.
La chancelière et plusieurs de ses ministres se sont entretenus mercredi 27 mai par visioconférence avec le président du Parlement européen, David Sassoli, et les représentants des groupes parlementaires. L’urgence de la situation sanitaire fait que l’Allemagne a dû revoir ses plans. Sa présidence de l’UE, à compter du 1er juillet, s’attellera « prioritairement à la résolution de la crise et de ses conséquences ». Angela Merkel a brisé un tabou en Allemagne en proposant, avec Emmanuel Macron, un plan de relance européen de 500 milliards d’euros. Elle souhaite que l’Europe se renforce de l’intérieur afin de pouvoir se présenter vers l’extérieur comme un pilier stable et solidaire ».
Les Verts ne lâchent pas
La Chancelière, qui voulait redorer son blason « vert » en faisant de la protection du climat le cœur du prochain semestre, doit donc ranger cet objectif au second rang, même si des négociations importantes restent à l’agenda sur les objectifs climatiques à l’horizon 2030. Les Verts ne veulent cependant pas relâcher la pression : « Le premier objectif d’Angela Merkel est de trouver une majorité au parlement pour le plan de relance. La protection du climat doit en être le cœur », selon la députée écologiste Franziska Brantner.
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