Une majorité d’Européens ont une opinion favorable sur la manière dont l’Union européenne gère la pandémie de Covid-19, selon une étude récente du Pew Research Center, menée avant que la deuxième vague ne déferle sur le continent.
Le groupe de réflexion sis aux États-Unis a interrogé 14 276 adultes des États-Unis, du Canada, de Belgique, du Danemark, de France, d’Allemagne, d’Italie, des Pays-Bas, d’Espagne, de Suède, du Royaume-Uni, d’Australie, du Japon et de Corée du Sud entre juin et août.
Les évaluations positives sont stables ou plus élevées dans presque tous les pays de l’Union européenne (UE), allant d’un taux de 73 % en Allemagne – le pourcentage le plus élevé enregistré dans ce pays depuis que Pew a mené une première enquête à ce sujet en 2004 – suivi du Danemark (70 %) et de l’Espagne (68 %), jusqu’à l’Italie (58 %).
Près d’un an après avoir quitté l’Union, 60 % des personnes interrogées au Royaume-Uni ont une opinion favorable de l’UE, ce qui constitue également un record pour le pays.
Parallèlement, plus de la moitié des personnes interrogées dans presque tous les États membres de l’UE ont exprimé leur confiance dans les dirigeants allemand et français – Angela Merkel et Emmanuel Macron étant perçus comme les acteurs principaux du plan historique de relance pour l’Europe à hauteur de 750 milliards d’euros.
La confiance dans le leadership de Mme Merkel a augmenté de manière significative depuis l’année dernière en Allemagne (+7%), aux Pays-Bas (+6 %) et en Italie (+6 %), tandis qu’en Espagne, elle a atteint un sommet historique, a fait valoir le groupe de réflexion.
Le rapport note également un lien entre l’âge et les avis généraux portés à l’égard de l’UE : les personnes âgées de 18 à 29 ans ont tendance à avoir une attitude plus positive envers l’UE dans la plupart des régions du continent, contrairement aux personnes âgées de plus de 50 ans.
En outre, les personnes titulaires d’un diplôme universitaire et celles qui se considèrent comme plus à gauche ou plus libérales voient plutôt le bloc de manière positive.
Réponse au coronavirus
Bien que certaines des mesures les plus sévères contre la propagation du nouveau coronavirus aient été prises au sein de l’UE – y compris un confinement total à l’échelle nationale et des restrictions de voyage strictes – l’enquête a révélé que les citoyens de la plupart des États membres « ont soutenu non seulement la réponse de leur gouvernement national à pandémie, mais aussi la manière dont le navire y a fait face ».
Dans les huit nations européennes étudiées, 61 % des personnes interrogées ont évalué positivement les efforts du bloc, le soutien étant le plus élevé en Allemagne et aux Pays-Bas (68 % chacun) et le plus faible en Belgique (51 %) et en Italie (54 %).
Dans le même temps, cependant, la plupart des personnes sondées ont estimé que la gestion de la crise sanitaire dans leur propre pays avait été meilleure que les performances de l’UE : une grande majorité de citoyens danois (95 %), allemands (88 %) et néerlandais (87 %) ont décrit la réponse de leur pays comme satisfaisante.
Seuls les Espagnols ont estimé que l’UE avait fait un meilleur travail que leur gouvernement national à Madrid. Un sentiment partagé par le Royaume-Uni.
En dehors de l’Europe, dans quatre des cinq pays non européens analysés (Canada, États-Unis, Australie, Japon et Corée du Sud), davantage de personnes expriment une opinion favorable de l’UE. Exception faite du Japon, où moins de la moitié (47 %) des personnes questionnées ont un avis positif sur le bloc.