La France et l’Allemagne prendront des initiatives communes pour l’évolution de la zone euro et de l’Union européenne d’ici la fin de l’année, a annoncé jeudi Emmanuel Macron, à l’issue d’un conseil des ministres franco-allemand à Paris.
« Nous sommes prêts à donner un nouvel élan à la coopération franco-allemande », a déclaré de son côté la chancelière Angela Merkel lors d’une conférence de presse avec le président français.
Concentré en particulier sur la coopération dans le domaine de la défense, « ce conseil (…) a été un moment important de notre convergence en la matière », a dit Emmanuel Macron.
La France et l’Allemagne ont ainsi affirmé leur volonté de développer une politique européenne de Défense commune en nouant une série d’accords qui seront ouverts aux autres pays de l’Union qui le souhaitent.
La France et l’Allemagne souhaitent des matériels communs à l’avenir et mener des missions militaires ensemble, a confirmé Angela Merkel.
Intégration de la zone euro
Emmanuel Macron a évoqué « une feuille de route volontariste d’initiatives communes que nous prendrons d’ici la fin de l’année en matière d’une plus grande intégration de la zone euro et de l’Europe ».
La chancelière a confirmé que les deux pays envisageaient de mettre en place une réforme de la fiscalité des entreprises, ce qui n’est selon elle « pas simple ».
Elle s’est montrée ouverte aux propositions d’Emmanuel Macron pour mettre en place un système de transferts financiers au sein de la zone euro et de nommer un ministre des Finances de la zone. Angela Merkel a en effet affirmé qu’elle n’avait « rien contre un budget de la zone euro » et que « le ministre européen des Finances, on peut en parler ».
La chancelière a du reste relevé qu’elle avait elle-même proposé, mais sans succès, un « petit budget » de la zone euro dès 2012.
Angela Merkel, qui brigue un quatrième mandat lors des élections générales du 24 septembre a également observé que ces questions ne pourraient être tranchées qu’au lendemain de ce scrutin.
Se disant favorable à « un calendrier très ambitieux pour la zone euro », elle a toutefois souligné que « pour de telles évolutions de fond », l’Allemagne avait besoin de consulter son Parlement.
« Nous n’allons pas traîner mais cela ne peut pas se décréter sans aucune assise », a-t-elle insisté.