Pékin place ses pions en République tchèque

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PRAGUE

L’ambassade de Chine à Prague a financé un cours dans la plus prestigieuse université du pays, l’Université Charles.

L’objectif du cours était d’informer les étudiants sur l’initiative Belt and Road. Mais l’initiative a des allures de propagande pour certains.

Milos Balaban, responsable du centre tchéco-chinois de l’université et titulaire du cours décrivant les avantages de la nouvelle route de la soie, a déclaré qu’au début ce dernier était prévu pour les étudiants en sciences sociales seulement.

« Mais, l’intérêt des Tchèques pour la Chine a dépassé mes attentes et les étudiants étaient très enthousiastes. C’est pourquoi nous l’avons ouvert à plus de monde », a-t-il affirmé, ajoutant que le projet chinois n’appartenait pas seulement à la Chine, mais qu’il s’agissait plutôt d’une « symphonie » de nombreux pays.

L’ambassade de Chine a également financé un voyage en Chine pour les meilleurs étudiants du cours. Il semblerait en outre qu’elle ait fourni 50 000 d’euros pour le bon déroulement d’une conférence organisée par M. Balaban avec l’appui du recteur de l’université, Tomáš Zima.

Les relations entre la Chine et la République tchèque se sont intensifiées après que le maire de Prague s’était opposé à l’inscription du principe de « Chine unique » dans un accord entre Pékin et Prague. Pékin avait réagi en annulant l’accord ainsi qu’une tournée de l’Orchestre philharmonique de Prague.

Zdeněk Hřib est le premier maire de Prague membre du Parti Pirate. Il a déjà attiré l’attention des médias internationaux en raison de son opposition à l’influence croissante de la Chine dans le pays.

Néanmoins, l’attitude pro-Chine du président tchèque, Miloš Zeman, suscite constamment des inquiétudes et les médias révèlent presque quotidiennement des scandales liés aux relations entre la Chine et la République tchèque. (Aneta Zachová | Euractiv République tchèque)

MADRID

Dernier sondage en Espagne : il semblerait que le Parti socialiste espagnol (PSOE) sorte grand vainqueur des élections du 10 novembre avec 32,2 % des voix et entre 133 et 150 sièges au Parlement (Congreso de los Diputados), selon un sondage du Centre de recherches sociologiques (Centro de Investigaciones Sociológicas, CIS).

Dans son enquête, publiée mardi, le CIS prévoit une large victoire pour le PSOE qui lui permettrait de parvenir à un accord avec la gauche Unidas Podemos (UP) afin de former une « coalition » PSOE-UP.

Le sondage a néanmoins été réalisé avant la décision de la Cour suprême espagnole, le 14 octobre, de condamner neuf politiques séparatistes catalans à des peines de neuf à treize ans de prison pour leur rôle dans le référendum de 2017 sur l’indépendance de la Catalogne.

Les partis d’opposition, le Partido Popular (Parti populaire) conservateur, le Ciudadanos (Citoyens) centre-libéral et l’extrême droite VOX, ont vivement critiqué le résultat du sondage, avançant qu’il était « trop optimiste » par rapport aux attentes du PSOE et qu’il prévoyait une victoire « trop large » pour le parti, au vu d’autres sondages réalisés les semaines précédentes et publiés, entre autres, par « El Mundo » et « ABC ».

Dans le scénario le plus favorable pour le Premier ministre espagnol par intérim, Pedro Sánchez, le PSOE obtiendrait une majorité absolue avec Unidas Podemos, mais la CIS laisse d’autres options ouvertes pour que M. Sánchez forme un gouvernement de coalition avec Ciudadanos, et qu’il atteigne le niveau minimum requis de 176 sièges pour la majorité absolue.(Euroeurofe)

LONDRES

Amber Rudd est de retour. L’ex-députée conservatrice, Amber Rudd, a déclaré que le Premier ministre Boris Johnson lui avait demandé de se présenter aux prochaines élections générales du Royaume-Uni, une information démentie par Downing Street.

Après que Mme Rudd a annoncé mercredi matin qu’elle ne défendrait pas son siège à Hastings et Rye aux prochaines élections de décembre, une lettre antérieure du whip en chef, Mark Spencer, à Amber Rudd a été divulguée à la presse. Cette dernière avait déjà quitté le Parti conservateur en septembre.

« Lorsque vous avez remis le whip du Parti conservateur et avez démissionné il y a tout juste huit semaines, vous avez clairement indiqué que vous n’appuyiez pas l’approche du Premier ministre et que vous n’aviez pas confiance en lui », révèle la lettre. (Samuel Stolton, Euractiv.com)

BUDAPEST

La Hongrie oppose son veto à la déclaration de l’OTAN sur l’Ukraine. Quelques heures avant une visite d’Etat russe à Budapest mercredi (30 octobre), la Hongrie a opposé son veto à une déclaration conjointe de l’OTAN sur l’Ukraine parce qu’elle ne mentionnait pas la « privation de droits » de la minorité hongroise dans la région de Transcarpathie du pays voisin.

« La Hongrie ne cédera pas la Transcarpathie à la géopolitique », a annoncé le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, après que Budapest a refusé d’approuver la déclaration de l’OTAN.

Défendre la coopération avec Poutine. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a défendu sa coopération avec la Russie après les pourparlers commerciaux et énergétiques avec le Président Vladimir Poutine mercredi (30 octobre). Il a déclaré que la coopération avec la Russie serait bénéfique pour tous, y compris pour l’UE et l’OTAN. « La Hongrie est membre de l’OTAN et de l’UE et le restera, mais cela n’exclut pas que nous nous engagions sur certains sujets avec la Russie ».

ZAGREB

Les priorités de la présidence croate au Conseil de l’UE. Le Premier ministre croate, Andrej Plenković, s’est exprimé au sujet de la première présidence de la Croatie au Conseil de l’UE, confirmant quelles en seront les priorités. Lors d’une conférence à Zagreb, M. Plenković (PPE) a déclaré que la présidence croate se concentrerait sur « une Europe qui se développe, une Europe qui connecte, une Europe qui protège et une Europe qui a de l’influence ».

Mme Dubravka Šuica, vice-présidente de la Commission européenne pour la démocratie et la démographie, a déclaré qu’au cours des six premiers mois de son mandat, elle entendait identifier les principales raisons de l’exode rural vers les centres urbains. « Une vision à long terme pour les zones rurales est nécessaire », a-t-elle ajouté.

SOFIA

La salle d’attente de la zone euro. L’Autorité européenne de surveillance des assurances et des pensions professionnelles. (AEAPP) s’est déclarée favorable à l’adhésion de la Bulgarie à l’Union bancaire et à la salle d’attente de la zone euro. Dans une lettre adressée à la Commission européenne, elle donne une évaluation positive du respect des engagements pris par la Bulgarie à l’égard du secteur financier non bancaire, tout en soulignant que des inquiétudes subsistaient quant à la viabilité du secteur de l’assurance. La demande de la Bulgarie doit encore être approuvée par la Banque centrale européenne, qui doit évaluer la mise en œuvre des mesures de suivi après son évaluation du secteur bancaire. (Krassen Nikolov | Euractiv Bulgarie)

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