Le premier ministre belge sortant, Elio Di Rupo, a demandé aux partis politiques engagés dans les négociations pour former un gouvernement de choisir un candidat pour devenir le prochain commissaire belge.
La formation du prochain gouvernement belge avance. Quatre partis ont entamé les négociations pour constituer la coalition à la tête du prochain gouvernement : le parti séparatiste flamand, la N-VA, les démocrates-chrétiens du CD&V et les partis libéraux des deux groupes linguistiques, l’Open VLD (néerlandophone) et MR (francophone).
Dans une lettre, le premier ministre sortant, Elio Di Rupo, a sommé les présidents des quatre partis de soumettre avant la fin de la semaine le nom d’un candidat pour occuper le poste de commissaire belge, alors que Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne avait demandé aux Etats membres de lui transmettre officiellement le nom de leur candidat le 31 juillet au plus tard.
Plusieurs noms circulent dans la presse belge: Marianne Thyssen, eurodéputée démocrate-chrétienne expérimentée, part favorite. Elle siège au Parlement européen depuis 1991 et a l’avantage d’être une femme.
En effet, le nouveau président de la Commission européenne, cherche désespérément des candidates commissaires. Il a déclaré qu’elles « seraient récompensées » par un portefeuille important ou par une vice-présidence.
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Le ministre des affaires étrangères sortant, Didier Reynders, a reçu le soutien du parti libéral francophone (MR). Il pourrait obtenir le poste de commissaire dans le cadre d’un accord sur la distribution des postes ministériels nationaux. Karel De Gucht, l’actuel commissaire européen belge (Open Vld), considéré comme un outsider, pourrait prolonger son mandat au sein de l’exécutif européen.
Si la décision est reportée, la Belgique pourrait passer à côté d’un portefeuille important, a mis en garde Elio Di Rupo. Il a exprimé ses inquiétudes à ce sujet lors du Conseil européen du 16 juillet.
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Les discussions européennes sur la désignation du prochain haut représentant des affaires étrangères et du président du Conseil européen, ont abouti à une impasse, bloquant l’attribution des portefeuilles et la nomination des candidats dans certains États membres.
La Belgique espère encore conserver un poste clé de dernière minute, mais le choix du successeur de Karel De Gucht a pris de l’ampleur dans les négociations pour former un gouvernement.
La coalition en discussion actuellement est appelée coalition « kamikaze » par la presse belge, car les libéraux du MR sont les seuls représentants de la communauté francophone. Pour les observateurs, la volonté de siéger dans un gouvernement avec les séparatistes flamands est considérée comme un suicide politique dans la partie francophone du pays.