Les 195 parties de la COP se sont vu soumettre un texte de 31 pages représentant l’Accord de Paris. Voici ce qu’il faut en retenir.
Les points positifs
- Température
Les 195 parties souhaitent limiter la hausse des températures à « bien en dessous 2° », et faire des efforts pour limiter la hausse à 1,5 °.
- Zéro carbone d’ici 2050
Les parties s’engagent à n’émettre pas plus que ce la planète peut absorber, soit des émissions nettes équivalentes à zéro d’ici 2050. La formule débattue de « neutralité carbone » a été rejetée au profit d’une expression utilisée par les scientifiques.
- Crédits Kyoto, le retour
Un nouveau mécanisme de marché doit être établi, qui prendra le relais du Mécanisme de Développement Propre établi dans le protocole de Kyoto. Appelé ITMO en anglais, pour Transferts internationaux de réductions d’émissions.
- Pertes et dommages
Les parties reconnaissent que les pays les plus vulnérables sont victimes de pertes et dommages liées au réchauffement climatique.
Les déceptions
- Des contraintes plus ou moins contraignantes
L’engagement de financement de plus de 100 milliards de dollars par an pour l’après 2020 est relégué dans la décision de la Conférence des Parties, et non pas dans l’accord en lui-même, ce qui le rend moins contraignant juridiquement.
- Financement à la carte
Les pays en voie de développement sont invités, et non “devront” contribuer à financer la transition énergétique des pays les plus pauvres.
- Aviation et transport maritime en dehors de l’accord
L’aviation et les emissions du transport maritime ne sont pas évoqués dans l’accord, contrairement au souhait de l’UE.
- Toujours pas de prix pour le CO2
Il n’y a pas de référence directe au prix du carbone, qu’il s’agisse de marché ou de taxe. Les mécanismes de marché sont évoqués, tout comme « les solutions équilibrées qui ne s’appuient pas sur les marchés ».