Les villes et régions sollicitent l’accès aux financements climat

François Hollande au Sommet Climat et Territoires [Présidence de la République]

Les participants du  sommet Climat et Territoires ont réclamé dans une déclaration commune un meilleur accès au fonds international en faveur du climat, comme le Fonds vert. 

Le sommet Climat et Territoire s’est achevé le 2 juillet après deux journées de discussions au cours desquelles les représentants des collectivités territoriales du monde entier ont planché sur leur participation aux négociations climatiques en vue de la COP 21.

Dans une déclaration commune adoptée à l’issue des débats, les collectivités locales se sont engagées à poursuivre leur action en matière de lutte contre le réchauffement climatique. La déclaration commune a été signée cinquante organisations représentant plus des deux tiers de la population mondiale.

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« Sans une réelle approche territoriale, il ne sera pas possible de lutter efficacement contre le dérèglemente climatique » ont estimé les signataires de la déclaration.

Si elle ne contient pas d’engagements chiffrés et contraignants, la déclaration adoptée par les villes et régions du monde a toutefois reçu un soutien extrêmement large de la part des différents réseaux de collectivité territoriale. Un « côté fédérateur » largement salué par Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

« Nos engagements, appuyés sur une dynamique de dialogue entre acteurs non-étatiques, aux vécus et origines diverses, doivent conforter les États dans leurs propres contributions pour un accord à Paris, robuste, contraignant, équitable et universel » souligne la déclaration.

Engagement 2020

A l’horizon 2020, les engagements pris par les différents annoncés par les différents réseaux de collectivités présents au Sommet – la Convention des Maires, le Pacte des États fédérés et des régions, etc. – représente d’ores et déjà une baisse des émissions de gaz à effet de serre «  de 1,5 Gigatonne en 2020 », a affirmé Ronan Dantec sénateur français, et co-organisateur du Sommet.

Un effort qui pourrait s’accélérer d’ici la COP 21 qui doit se tenir à Paris en décembre 2015, selon l’élu français. Les annonces cumulées pourraient atteindre les 2 Gigatonnes.

Pour l’heure, les 1,5 Gigatonne de réduction de gaz à effet de serre représentent «  15% de l’effort demandé » pour stabiliser le réchauffement climatique, a expliqué le sénateur, qui a appelé « davantage de villes, régions et territoires » à rejoindre les différentes initiatives.

Financements climat

Les conclusions du sommet ont par ailleurs fortement insisté sur le sujet de l’accès au financement climat. Les collectivités aujourd’hui très dépendantes des fonds publics, qu’ils soient nationaux ou européens, ont appelé les négociateurs à leur faciliter l’accès à ces financements.

« Il nous apparait essentiel que les collectivités territoriales des pays en développement aient un accès facilité aux fonds internationaux, comme le Fonds vert » détaille la déclaration.

Une proposition soutenue par Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères qui présidera la COP 21. « Je pense notamment aux villes et aux régions des pays du Sud, très présentes dans ce sommet de Lyon » a-t-il mentionnant la nécessaire « la solidarité financière envers les pays en développement ou pauvres ».

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 « Nous considérons aussi pertinente l´étude de la faisabilité de fonds spécifiques dédiés à l´action territoriale, pouvant être abondés directement par les collectivités ou des financements innovants. » explique par ailleurs le texte.

Les négociations sur le changement climatique ont démarré en 1992, et sont marquées par une conférence internationale annuelle appelée Conférence des Parties, ou COP.

Après la COP 19 à Varsovie fin novembre 2013, le Pérou s'est chargé de la 20ième conférence, à Lima, en décembre 2014.

Paris organise la 21ème conférence, au Bourget, début décembre 2015, une conférence qui revêt une importance particulière. Comme à Copenhague en 2009, les Etats doivent trouver un accord pour donner suite au protocole de Kyoto, dont l'objet était de réduire les émissions de CO2 entre 2008 et 2012. L'enjeu est donc de trouver un cadre juridique contraignant ou non.

Pour l'heure, seule une quarantaine d'Etat ont rendu leur contribution nationale en vue de la COP 21. 

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