Les atteintes aux milieux naturels et les conséquences du réchauffement inquiètent sérieusement les princes qui nous gouvernent. Un article de notre partenaire, le Journal de l’environnement.
Davos, nid d’écolos ? C’est à croire. S’ouvrant le 23 janvier, le prochain forum économique mondial (WEF) réunit dans la petite station de ski suisse tout ce que le monde compte de célébrités, de préférence avec un important pouvoir d’influence (Donald Trump, Angela Merkel, Emmanuel Macron) ou un gros portefeuille (Isabelle Kocher directrice générale d’Engie ou Virginia Rometti patronne d’IBM).
Accroissement des risques
Chaque année, les organisateurs du WEF sondent les « décideurs » sur leur appréciation de l’année à venir. Publiée ce mercredi 17 janvier, la dernière mouture du Global Risk Report n’est pas des plus optimistes. Plus de la moitié (59 %) des 1.000 personnes interrogées craignent une intensification des risques, contre 7 % qui voient les choses se calmer.
Ce pessimisme s’explique en partie par la détérioration du paysage géopolitique : 93 % des sondés affirment qu’ils s’attendent à une aggravation des affrontements politiques ou économiques entre grandes puissances et près de 80 % s’attendent à une augmentation des risques de guerre impliquant les grandes puissances. Mais la guerre n’est pas tout.
Tempête, biodiversité, effondrement
Comme l’an passé, l’environnement reste, et de loin, la principale préoccupation. Invités à hiérarchiser les 30 premiers risques mondiaux en termes de probabilité et d’impact, les sondés propulsent les risques environnementaux et climatique en tête de peloton de la peur : événements météorologiques extrêmes ; perte de biodiversité et effondrement de l’écosystème ; catastrophes naturelles majeures, catastrophes écologiques causées par l’homme, échec de l’atténuation du changement climatique et de l’adaptation se situent dans le peloton de tête des deux classements.
Les phénomènes météorologiques extrêmes sont considérés comme le risque le plus important. Une réaction, sans doute, à la turbulence de la dernière saison cyclonique en Atlantique Nord. Reste à savoir si les discours des nombreux chefs d’État et de gouvernement attendus à Davos parviendront à dissiper ces inquiétudes.