Les discussions entre Trump et Juncker sur le commerce sont « utiles », a reconnu Emmanuel Macron, mais le président français a indiqué ne pas vouloir d’accord de libre-échange avec Washington.
« L’Europe et la France n’ont jamais voulu une guerre commerciale et donc la discussion d’hier, en tant qu’elle permet de repousser toute tension inutile et d’œuvrer à l’apaisement est utile », a déclaré le président français après un entretien avec le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, le 26 juillet.
Des préoccupations demeurent
« Mais une bonne discussion commerciale (…) ne peut se faire que sur des bases équilibrées, réciproques et en aucun cas sous la menace », a ajouté Emmanuel Macron. « A cet égard, nous avons un certain nombre d’interrogations et de préoccupations que nous allons clarifier ».
« Je ne suis pas favorable à ce que nous nous lancions dans la négociation d’un vaste accord commercial, à la manière du TTIP, parce que le contexte ne le permet pas », a-t-il prévenu, en réaffirmant son opposition à y inclure l’agriculture.
« Je considère qu’aucun standard européen ne doit être supprimé ou abaissé en matière environnementale, sanitaire ou alimentaire par exemple », a-t-il ajouté.
Acier et aluminium
Il faut aussi des gestes clairs des États-Unis, des signaux de désescalade sur l’acier et l’aluminium auxquelles des taxes illégales ont été appliquées. C’est pour moi un préalable à toute avancée concrète », a souligné le chef de l’État français.
Trump et M. Juncker ont annoncé une série de décisions dans l’agriculture, l’industrie et l’énergie dont la portée exacte reste cependant à confirmer.
Pedro Sanchez a déclaré de son côté ne pas croire « à l’imposition d’une certaine économie, de ses critères et de ses politiques en lien avec le commerce international ».
« Nous ne voulons aucune guerre commerciale », a ajouté M. Sanchez, se disant déterminé à « défendre la politique agricole commune » de l’UE.