Le Premier ministre japonais estime que l’Union européenne et le Japon devraient conclure rapidement un accord économique, étant donné l’importance du libre-échange pour son pays.
« Nous devons conclure prochainement un accord de partenariat économique entre le Japon et l’UE », a déclaré Shinzo Abe à l’ouverture du salon des technologies, le CeBIT qui se tient à Hanovre, dans le nord de l’Allemagne. Le Premier ministre japonais doit se rendre à Paris, où il sera reçu par le président François Hollande le 20 mars.
S’exprimant après son homologue japonais, la chancelière allemande Angela Merkel, elle aussi présente au CeBIT, s’est félicitée de la volonté de Tokyo de conclure un accord commercial.
« Il est très très bon que le Japon dise qu’il veut un accord de libre-échange, nous le souhaitons nous aussi pour bientôt, parce que […] l’Allemagne aimerait en être un des fers de lance ».
Ni Merkel ni Abe n’ont pointé du doigt la nouvelle administration américaine, mais ils ont profité de l’occasion pour prendre leurs distances avec le discours de Donald Trump favorable au protectionnisme.
« À l’heure où nous devons défendre face à beaucoup d’autres le libre-échange, les frontières ouvertes et les valeurs démocratiques, il est de bon augure que le Japon et l’Allemagne ne se disputent pas sur ces thèmes mais cherchent plutôt à bâtir un avenir profitable à leurs peuples », a soutenu la chancelière.
En tant que présidente du G20, l’Allemagne se sent tout particulièrement déterminée à défendre ces principes, a-t-elle souligné.
Après avoir été reçue pour la première fois par Donald Trump vendredi à Washington, Angela Merkel a dit espérer que les États-Unis et l’Union européenne puissent reprendre leurs discussions sur un accord commercial transatlantique. Pourtant, Donald Trump, tout en disant ne pas aspirer à l’isolationnisme, a estimé que les politiques commerciales se devaient d’être plus justes.