Les États membres de l’OTAN ont accepté d’inclure dans les conclusions du sommet en Lituanie une proposition menée par le Portugal qui appelle l’alliance à accorder une plus grande attention à son flanc sud, plus particulièrement à l’Afrique, a annoncé le Premier ministre portugais, António Costa.
« C’est un sommet qui commence avec trois bonnes nouvelles, tout d’abord le fait que les obstacles à l’entrée de la Suède ont été levés… », a déclaré M. Costa aux journalistes mardi (11 juillet), quelques minutes avant le sommet de l’OTAN à Vilnius.
« Deuxièmement, le communiqué final a accepté une proposition du Portugal visant à accorder une attention particulière à l’ensemble du flanc sud », a-t-il ajouté.
La dernière « bonne nouvelle » est « l’unité de tous pour soutenir l’Ukraine dans sa lutte pour la défense du droit international », a poursuivi M. Costa.
L’introduction de cette proposition permettrait aux 31 pays membres de l’OTAN d’évaluer « les menaces et les opportunités de partenariat » sur le flanc sud, en particulier avec le Moyen-Orient, le Sahel et l’Afrique du Nord, montrant ainsi « qu’ils n’ignorent pas la nécessité de développer d’autres partenariats et d’établir d’autres opportunités de coopération ».
« C’est un point qui nous tenait à cœur », a-t-il poursuivi. « Nous avons beaucoup insisté sur ce point, qui figure désormais dans le communiqué final. »
L’objectif, a-t-il ajouté, est que l’OTAN réfléchisse à la question et présente des principes directeurs lors du sommet de l’année prochaine à Washington.
Depuis plusieurs années, le Portugal et les 30 autres États membres de l’OTAN insistent sur la nécessité pour l’alliance de se tourner vers son flanc sud, à savoir l’Afrique, à un moment où l’attention est focalisée sur le flanc est en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
En ce qui concerne le soutien à l’Ukraine, le doute subsistait mardi quant à la façon dont les États membres communiqueraient leur soutien sans équivoque au gouvernement de Kiev et à l’éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, sans s’engager sur un calendrier.
M. Costa a également déclaré que les alliés s’étaient déjà mis d’accord sur les éléments de langage à utiliser dans le communiqué et que « la version finale sera diffusée très bientôt ».
Avant ses déclarations aux journalistes, M. Costa a eu une réunion bilatérale avec le président sud-coréen Yon Suk-yeol, avant d’être rejoint par le ministre portugais des Affaires étrangères, João Gomes Cravinho, et par la ministre de la Défense, Helena Carreiras.