Depuis dix ans, l’agriculture biologique a gagné 500 000 nouveaux hectares chaque année, selon des statistiques de l’UE.
En 2011, l’Union européenne comptait 9,6 millions d’hectares de terres agricoles biologiques. L’année précédente, plus de 186 000 exploitations étaient présentes sur le territoire de l’Union qui comptait alors 27 États membres.
L’agriculture biologique se définit comme la production alimentaire qui comporte un impact minime sur l’environnement grâce à des pratiques aussi naturelles que possible.
L’Union européenne a mis au point des normes pour l’agriculture biologique, notamment sur l’utilisation des substances chimiques, des pesticides, des engrais et des traitements pour assurer la santé et le bien-être des animaux. Les organismes génétiquement modifiés n’entrent évidemment pas dans le cadre de la culture biologique.
Selon les données présentes dans un rapport, les agriculteurs biologiques sont en général plus jeunes que leurs collègues dans l’agriculture conventionnelle européenne. En 2010, environ 61,3 % des agriculteurs biologiques avaient moins de 55 ans, contre 44,2 % pour l’agriculture conventionnelle.
Plus de biologique dans les anciens États membres
La majorité des exploitations (83 %) et des terres (78 %) issues de l’agriculture biologique font partie de « l’Europe des Quinze », dont font partie les anciens États membres dont l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, et le Royaume-Uni.
À l’exception de la Croatie, les douze autres États membres qui ont rejoint l’UE à partir de 2004, ont constaté une croissance dans l’agriculture biologique, selon l’exécutif européen.
Ce secteur a connu une croissance de 13 % entre 2002 et 2011 et le nombre d’exploitations a décuplé entre 2003 et 2010.
L’agriculture biologique est divisée en plusieurs catégories. Le pâturage permanent représente la plus grande part (45 %), vient ensuite la culture de céréales (15 %) et les cultures permanentes (13 %).La production animale représente quant à elle 1 %.
La Commission européenne a publié en mars des propositions législatives sur l’agriculture biologique visant à renforcer et à harmoniser les règles dans le secteur.
« La Commission tend à favoriser une amélioration à la fois quantitative et qualitative de la production biologique dans l’Union européenne en renforçant la confiance des consommateurs dans les produits biologiques et en supprimant les obstacles au développement de l’agriculture biologique », a déclaré Dacian Ciolo?, le commissaire en charge de l’agriculture et du développement rural.
Les producteurs peuvent poser leur candidature pour obtenir un label visant à attester du caractère biologique de leurs produits.
La Cour des comptes européenne a demandé d’appliquer les règles sur l’agriculture biologique de manière plus stricte. En effet, des produits qui détiennent pourtant le label bio, contenaient des pesticides, des antibiotiques ou des OGM.
>> Lire : La Cour des comptes européenne veut renforcer l’encadrement des produits bio
La Commission indique que la nourriture biologique répond à une demande croissante des consommateurs tout en « fournissant des biens publics en termes de protection de l’environnement, de bien-être animal et de développement rural ».