Brune Poirson a officiellement tancé quatre enseignes de restauration rapide pour absence de plan concret concernant le tri des déchets. Un article de notre partenaire, le Journal de l’environnement.
« Le compte n’y est pas. Nous n’avons reçu que 50 % des dossiers. Il manque à l’appel Domino’s Pizza, Exki, Subway et Five Guys, parmi les plus connus », a affirmé sans détours Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministère de la transition écologique, à l’AFP.
L’affaire remonte à mai 2017 lorsque l’ONG Zero Waste épingle la mauvaise gestion des déchets par McDonald’s France. La publication de ce rapport est suivie par le dépôt d’une plainte au tribunal de grande instance de Paris car le tri à la source des déchets relève d’une obligation réglementaire, issue du décret du 10 mars 2016, dit décret ‘Cinq flux’.
Entreprises, commerces et administrations doivent désormais trier leurs déchets de papier, métal, plastique, verre et bois. Selon l’ONG, McDonald’s produit un kilogramme de déchets d’emballages chaque seconde en France, dont la majorité sont envoyés en incinération et en décharge au lieu d’être recyclés.
Plans de gestion à la loupe
Dans le sillon de l’ONG, le ministère de la transition écologique avait demandé aux principales chaînes de la restauration rapide, fin janvier, de plancher sur un plan concret de tri des déchets d’ici fin mars. Et une fois n’est pas coutume, une secrétaire d’État a nommé les enseignes récalcitrantes. Le ministère, qui examine actuellement les dossiers des autres enseignes, devrait se prononcer d’ici fin avril.
Sanctions à la clé
Selon le ministère, une cinquantaine de contrôles effectués par les inspecteurs de l’environnement sur le territoire ont montré qu’aucune enseigne de restauration rapide ne respectait totalement l’obligation de tri des déchets, qui vise aussi les biodéchets. Selon la réglementation, le non-respect du décret ‘Cinq flux’ expose à des sanctions administratives allant jusqu’à la fermeture de l’établissement. L’absence de tri à la source des déchets organiques peut, elle, conduire à deux ans de prison et 75 000 euros d’amende.