À la conférence de l’ONU sur le climat, les nations se sont accordées sur une résolution non contraignante visant à protéger les océans des déchets plastiques.
Les pays membres des Nations Unies se sont accordés sur la menace que représente la pollution au plastique. Ils ont donc décidé de mettre en place une série de mesures, y compris la création d’un groupe de travail international chargé de conseiller les pays.
Lisa Svensson, coordonnatrice de la division des écosystèmes marins et côtiers aux Nations unies, qualifie la contamination au plastique de « crise planétaire ».
Formellement adoptée lors de la séance plénière du 6 octobre, la résolution n’est cependant pas contraignante et ne comprend pas de calendrier, une victoire pour les États-Unis, qui se sont érigés en meneur des pays qui s’opposent à des objectifs précis.
Les représentants de l’ONU insistent sur le fait que l’accord conclu cette année serait le point de départ d’un effort global contre la pollution, et que les instruments non contraignants, comme les conventions, devraient être validés à ce stade des concertations, avant que celles-ci ne deviennent plus ambitieuses.
« Bien sûr, nous aurions préféré aller plus loin, mais cette rencontre a permis un vrai progrès », assure Sam Barratt, porte-parole de l’ONU, qui assure qu’il existe à présent « une dynamique et un sens de l’urgence » quant à la question du plastique.
Erik Solheim, directeur environnement aux Nations Unies, a déclaré que la conférence avait été « extraordinaire » et avait permis de faire de la pollution un sujet politique important.
Berlin cible les microplastiques
Les efforts de l’ONU pourraient déjà porter leurs fruits, puisque l’Agence environnementale allemande semble vouloir demander à l’UE d’interdire les microbilles de plastiques dans les produits cosmétiques. Selon la télévision allemande, l’Agence estimerait que les engagements volontaires de l’industrie ne suffisent pas et entend donc défendre une interdiction au niveau européen.
Depuis 2013, un accord volontaire a été mis en place en Allemagne. Celui-ci ne couvre qu’une petite partie des microplastiques, explique Marcus Gast, expert de l’agence, comme ceux que l’on trouve dans les dentifrices.
Barbara Hendricks, la ministre à l’Environnement, avait déjà indiqué qu’elle envisagerait une interdiction si l’industrie ne parvenait pas à s’autorèglementer. En avril, elle a déclaré que si des progrès importants n’étaient pas atteints d’ici 2020, des mesures juridiques seraient mises en place.
En janvier 2018, la Commission devrait publier sa stratégie sur le plastique, qui donnera des indications sur les mesures possibles sur les microplastiques et l’économie circulaire.