La brutale récession économique mondiale, provoquée par le coronavirus et les mesures de confinement, entraîne une envolée des demandes d’aide alimentaire. Les pays riches ne sont pas épargnés. Un article de notre partenaire, Ouest-France.
La profonde récession a fait basculer des millions de personnes dans le dénuement. Au point qu’en Afrique ou en Inde, où des populations entières gagnent au jour le jour de quoi se nourrir, certains se demandent si le remède n’est pas pire que le mal.
« Il s’agit d’une lutte mondiale »
Dans les pays développés aussi, le coronavirus fait émerger une population de « nouveaux pauvres », qui viennent grossir les rangs des soupes populaires, comme en Espagne. Dès avril, trois grands acteurs de l’aide alimentaire dans le monde ont lancé un appel commun : « Il s’agit d’une lutte mondiale massive et urgente contre la faim comme aucune autre dans l’histoire moderne », écrivent la Fédération européenne des banques alimentaires (FEBA), Feeding America et Global FoodBanking Network.
L’Europe semble limiter la casse par rapport aux États-Unis. Quand l’Amérique additionne 36 millions de nouveaux chômeurs, les États-providence européens ont préservé plus de 40 millions d’emplois en généralisant le chômage partiel et en prenant en charge une large partie des salaires.
Forte demande d’aide alimentaire en Italie
Comme la France (12 millions de demandes), l’Allemagne (10 millions), l’Italie (8,5 millions), l’Espagne (3,4 millions), même le très libéral Royaume-Uni (7,5 millions) s’y est mis. Mais cela n’a pas préservé les CDD, les petits boulots informels ou non déclarés. Résultat ? Une explosion de la demande d’aide alimentaire. De l’ordre de 20 % à 25 % en Italie, France, Espagne, Belgique, davantage encore au Royaume-Uni, rapporte la FEBA, présente dans vingt-neuf pays européens.
Premier pays frappé (durement) par le virus, avec une économie déjà fragilisée par un endettement massif, l’Italie trinque.
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