Alors que l’Europe est confrontée à des pénuries de compétences et de main-d’œuvre, les institutions de l’UE et les gouvernements nationaux tentent de trouver des moyens de combler les lacunes du marché du travail européen. Cette édition spéciale d’EURACTIV se penche sur les défis auxquels l’Europe fait face pour former, attirer et retenir les travailleurs dont elle a besoin.
Comme le souligne la Commission européenne dans sa récente proposition de plan industriel pour le Pacte vert visant à stimuler la compétitivité de l’UE, « la demande de talents est aiguë ». Si elle veut mener à bien sa transition vers une industrie neutre en carbone, l’UE aura besoin d’un très grand nombre de travailleurs qualifiés qui lui font actuellement défaut.
Toutefois, les pénuries ne concernent pas seulement les secteurs essentiels à la transition écologique, tels que les transports et la production d’énergie propre. En effet, l’Europe connaît également une grave pénurie de professionnels de santé et d’enseignants, qui touche certains pays plus que d’autres.
Afin de combler certaines lacunes du marché du travail européen, les États membres ont récemment commencé à ouvrir leurs portes aux ressortissants de pays tiers, en simplifiant les procédures de demande de visa. En outre, l’UE s’efforce de rendre l’Union plus attractive pour les travailleurs qualifiés des pays tiers et devrait présenter une proposition sur la reconnaissance des qualifications des ressortissants de pays tiers dans le courant de l’année.
Entre-temps, alors que la mobilité interne de la main-d’œuvre progresse également, les Européens sont souvent confrontés à la nécessité de faire reconnaître leurs qualifications dans les autres pays de l’UE. Pour certains d’entre eux, tels que les professionnels de l’enseignement, les procédures de reconnaissance peuvent s’avérer difficiles.