À un an des élections européennes, Eramus et le Parlement européen veulent mobiliser les jeunes lors des Erasmus Days, en octobre. 72 % des moins de 25 ans n’avaient pas voté en 2014.
Erasmus aura-t-il sa propre fête ? C’est ce qu’espèrent les organisateurs des Erasmus days. Créé en 2017 à l’occasion des trente ans du traité de Rome, l’événement rassemblera cette année de nouveau, sur deux jours, une série de manifestations en lien avec la mobilité européenne les 12 et 13 octobre prochain.
Les objectifs pour cette année ont été revus à la hausse, l’agence visant l’organisation d’au moins 2000 évènements contre 655 l’an passé. Portés par des établissements scolaires, des associations, des entreprises ou encore des autorités publiques, ces derniers sont soumis en ligne et rassemblent tout autant des conférences-débats que des concerts et expos photo.
Plusieurs sont déjà au programme pour octobre prochain, tel qu’un « village international », rassemblant des étudiants de retour de mobilité et des professionnels à l’université de Strasbourg, ou encore l’ouverture d’un point d’information sur l’Europe dans le quartier prioritaire d’Aubiers à Bordeaux, une initiative portée par l’association Urban Vibrations School.
Les Erasmus days devraient s’étendre géographiquement, des agences Erasmus+ dans 19 pays ayant été mobilisées, contre 10 pays participants l’année dernière. Des manifestations auront aussi lieu en dehors des frontières européennes notamment en Afrique, à Dakar (Sénégal) et à Kampala (Ouganda) par exemple.
Mobiliser les jeunes en vue des Européennes
Les Erasmus days ont reçu le haut patronage du président français Emmanuel Macron, de la Commission européenne ainsi que du Parlement européen.
Cette dernière institution européenne en particulier a un intérêt stratégique dans l’événement. À un an des élections européennes, elle espère au travers d’une telle manifestation mobiliser la jeunesse, catégorie d’âge ayant le plus fort taux d’abstention aux élections. En 2014, seulement 28% des 18-24 ans s’étaient déplacés pour le scrutin.
L’institution devrait mener jusqu’au scrutin de mai 2019 une « campagne d’incitation au vote ». Ses contours restent pour l’instant flous, mais un « accent [sera] mis sur les jeunes », a déclaré Isabelle Coustet, cheffe du bureau du Parlement européen en France.
« On ne se réveille pas à un an des élections », a précisé la représentante de l’institution, rappelant les programmes menés par le Parlement européen en faveur de l’engagement des jeunes telles que les rencontres des Jeunes Européens, un débat sur l’Europe rassemblant sur deux jours des jeunes à Strasbourg.