Les derniers sondage placent le Front national en tête des intentions de vote en France. Le parti pourrait envoyer seize députés au Parlement européen.
Les derniers sondages concernant les élections européennes donnent l’avantage au parti d’extrême-droite du Front National. Selon le sondage Ipsos-Steria, réalisé pour le Monde et le Cevipof, le parti d’extrême-droite atteindrait 24 % des suffrages, contre 22 % pour l’UMP, et 17,5 % pour le PS. Les autres partis sont loin derrière : les centristes de l’Alternative regroupant l’UDI et le MoDem atteignent 8,5 %, devant EELV à 8 % et les Front de Gauche à 7 %.
Un autre sondage réalisé par BVA donne le FN à 23 % et l’UMP à 21 %.
Contrairement à d’autres pays européens, où de nouveaux entrants ont visiblement leurs chances, les petites listes auront du mal à caser un député à Strasbourg.
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Selon le sondage de BVA, aucune d’entre elles ne recueillerait plus de 2 % des voix, dont 2 % pour Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan, 1,5 % pour Nouvelles Donne de Pierre Larrouturou. Même si 4 % des Français souhaitent voter pour des « petites listes », la multiplicité des listes affaiblit leur impact potentiel.
Le FN veut co-présider un groupe souverainiste et eurosceptique
Omniprésente dans les médias français, la présidente du FN a déclaré ce week-end sur France 3 qu’elle souhaitait co-présider un groupe au Parlement européen.
« Je suggérerai à ce groupe qu’il existe une coprésidence, comme cela existe dans tous les autres groupes au Parlement européen ».
« Et compte tenu de l’importance de la France, et notamment de son importance numérique en termes de députés européens, je pense que je pourrais être une des coprésidentes de ce groupe ».
L’eurodéputée sortante a aussi déclaré qu’elle souhaitait « pouvoir avoir un groupe, pour pouvoir amender en plénière, pour pouvoir se voir accorder des rapports, ce qui n’est jamais le cas quand vous êtes non inscrits, surtout quand vous êtes du Front national ».
Interrogations sur les membres du groupe
Pour l’heure, les projections suggèrent que le Front National obtienne environ 16 élus. Les autres partis européens qui pourraient se joindre à ce groupe se font pour l’heure discrets.
Certains partis ont catégoriquement refusé une alliance avec le Front national, comme les eurosceptiques britanniques de Ukip, ou allemands de l’AfD. D’autres ont été écartés par le Front national lui-même : les grecs d’Aube Dorée par exemple.
Et de nombreux groupes hésitent, comme les Démocrates suédois qui ont déclaré à EURACTIV ne pas avoir tranché la question.
Les partis autrichiens du FPO, les belges du Vlaams Belang, les italiens de la Ligue du Nord et les lituaniens d’Ordre et justice ou encore le Parti national slovaque pourraient en revanche s’allier avec le Front National au sein d’un groupe, et lui apporter les nationalités qui risquent de lui faire défaut
Trouver un minimum de 7 partis nationalistes
Et ce sera la difficulté pour ces partis qui se disent nationalistes : trouver des points communs suffisants entre 7 nationalités différentes, pour pouvoir constituer un groupe. C’est la condition sine qua non, ainsi que le nombre de sièges d’eurodéputés qui doit atteindre le nombre de 25.