Les élections européennes pourraient s’avérer un fiasco pour le Parti pirate suédois, selon un récent sondage.
À 20 jours seulement des élections européennes, le Parti pirate est accrédité de seulement 2,2 % des intentions de vote. En Suède, qui a 20 sièges d’eurodéputés, il faut obtenir, comme en France, plus de 5 % des votes pour garantir une représentation au sein de l’hémicycle.
Le Parti pirate suédois a été fondé en 2006 et ses politiques se concentrent principalement sur la lutte contre le droit à la propriété intellectuelle et propose des réformes des droits d’auteurs et de brevets. Le parti s’oppose également à la censure et à la surveillance sur Internet.
En 2009, ce parti avait obtenu 7,1 % des voix en Suède, remportant ainsi deux sièges. Des partis frères ont été créés dans d’autres États membres de l’UE. En 2011, le Parti pirate allemand a par exemple gagné 8,9 % des voix lors de l’élection du Parlement du Land de Berlin.
À l’instar de ce parti, les démocrates-chrétiens et les sociaux libéraux (Parti du centre) suédois devraient également perdre toute représentation au sein du Parlement européen.
Dans le même temps, les sociaux-démocrates devraient emporter 31,2 % des votes, selon le dernier sondage organisé par l’institut Sifo. Le Parti de l’environnement est accrédité de 16,1 %, soit une hausse de 5,1 % par rapport aux élections d’il y a cinq ans.Le Parti pirate et le Parti de l’environnement font partie du groupe des Verts. Ce deuxième parti devrait d’ailleurs absorber les votes du Parti pirate.
On s’attend à ce que les électeurs sanctionnent les partis au pouvoir, à l’exception du Parti du rassemblement modéré, qui appartient au groupe des conservateurs au Parlement européen. D’après certains politologues, les élections européennes pourraient donner une indication sur le vote des Suédois lors des prochaines élections législatives qui auront lieu en septembre.
Contrairement à la tendance générale en Europe, le parti d’extrême droite, les Démocrates suédois, enregistre de mauvais scores dans les sondages et risque de n’obtenir aucun siège. Ce parti, qui totalise pour l’instant 4,1 % des voix, envisage de rejoindre le groupe de l’Alliance européenne pour la liberté, que Marine Le Pen (Front national) et le Néerlandais Geert Wilders (Parti pour la liberté) comptent fonder après les élections.