Martin Schulz vient de démissionner de son poste de président du Parlement européen pour devenir le président du groupe des socialistes et démocrates.
La procédure suit son cours. Martin Schulz a quitté son mandat de président du Parlement après deux ans et demi de service pour prendre la présidence du groupe des socialistes et démocrates.
Le premier vice-président, Gianni Pittella, est dès lors devenu le président par intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau président pendant la session plénière constitutive de juillet.
Martin Schulz est eurodéputé depuis 20 ans et a exercé les fonctions de président du groupe des socialistes et démocrates?, avant d’occuper le mandat de président du Parlement entre 2012 et 2014.
Parmi les réussites de sa présidence, Martin Schulz a reçu le prix Nobel de la paix à Oslo au nom de l’UE, en compagnie du président de la Commission, José Manuel Barroso et du président du Conseil, Herman Van Rompuy.
Le 18 juin, sa famille politique l’a réélu à la tête du groupe S&D. Seul candidat en lice, il a été élu par 162 voix sur 170 suffrages exprimés.
Le groupe socialiste devait également choisir cette semaine ses vice-présidents, mais leur élection a été repoussée à l’initiative d’Hannes Swoboda, le président sortant du groupe S&D. « J’ai proposé […], de reporter à la semaine prochaine l’élection du Bureau du groupe, compte tenu d’un certain nombre d’incertitudes persistantes » a expliqué l’eurodéputé dans un courrier interne, dont EURACTIV a consulté une copie.
En effet, la répartition des présidences de commissions parlementaires entre les principaux groupes politiques fait encore l’objet de certaines incertitudes, qui « influencent les décisions de délégations nationales » a-t-il souligné.
Candidat à la présidence de la Commission
Dans le cadre de la campagne électorale des européennes 2014, Martin Schulz était la tête de liste des socialistes et son candidat à la présidence de la Commission européenne.
Sa campagne était principalement axée sur plusieurs thèmes : la lutte contre le chômage des jeunes, la fraude fiscale, le dumping fiscal, la différence de salaire entre les genres, la hausse des quotas d’investissements européens et la poursuite de la transformation de la Banque européenne d’investissement en une banque européenne pour la croissance.
En Allemagne, le Parti social-démocrate a enregistré une nette percée par rapport aux dernières européennes : il est passé de 20,8 à 27,2 % entre 2009 et 2014. Un meilleur résultat que lors des élections fédérales de l’année dernière.
Le Parti populaire européen de centre-droit, dont la tête de liste est Jean-Claude Juncker, a remporté le plus de sièges lors des élections, ce qui place le Luxembourgeois en position de favori dans la course à la présidence de la Commission.
Martin Schulz pourrait cependant hériter d’un autre poste au sein des institutions européennes. « Je trouve qu’il est envisageable que Martin Schulz redevienne le président du Parlement pour les cinq ans à venir et que le PPE renonce au partage de la fonction », a proposé Gunther Krichbaum, président de la commission des affaires européennes au Bundestag lors d’une visite à Paris.
Traditionnellement, les deux principaux groupes politiques au sein du Parlement européen se partagent la présidence du Parlement en occupant le siège à tour de rôle pendant 2 ans et demi.