En Italie, le jeune patron de la Ligue du Nord flirte avec l’extrême droite classique pour hisser haut son parti dans les sondages. Un article de notre partenaire, Ouest-France.
Ses amis l’appellent « le Capitaine ». En campagne, il arbore des tee-shirts « Stop invasione ! » contre l’immigration ou lâche des slogans contre l’euro, « un crime contre l’humanité ». La démarche un peu rustre, le verbe violent, Matteo Salvini est l’homme dont parle toute l’Italie. Avec inquiétude, le plus souvent.
À 45 ans, il est en passe de ramener la Ligue au pouvoir. Elle était au plus bas, 4,1 %, lorsqu’il en a pris les rênes en 2013. Salvini a imposé son style bulldozer. Dans une Italie frappée par la crise économique et migratoire, l’angle était tout trouvé : sécurité et immigration.
« Il a tout fait pour transformer son parti en Ligue nationale, sur le modèle de Marine Le Pen », explique Ilvio Diamanti, historien de ce parti né dans les années 1980. Oublié le Che de sa jeunesse bourgeoise à Milan, oubliées ses seize années d’inscription à la fac d’histoire sans finir sa licence. Salvini bazarde le folklore sécessionniste et se rue sur l’urgence migratoire.
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