L’Ukraine s’est engagée à respecter le « Pacte vert pour l’Europe » et souhaite remettre le pays en conformité avec la politique climatique de l’UE. Cette volonté intervient en dépit des effets dévastateurs de la guerre sur l’environnement, a déclaré Ruslan Strilets, ministre ukrainien de l’Environnement, à ses homologues européens lors de la réunion ministérielle informelle qui s’est tenue mercredi (13 juillet) à Prague.
L’Ukraine, dont 20 % des zones protégées sont menacées, prend déjà au sérieux ses engagements environnementaux. Le ministère de l’environnement du pays fait également de la documentation des crimes environnementaux qui auraient été commis par l’armée russe l’une de ses priorités.
« Notre territoire comprend l’île de Dzharylhach, qui est surnommée les Maldives ukrainiennes. Les dauphins qui y vivent n’avaient pas peur des humains auparavant, mais maintenant ils sont tués par les mines russes », a déclaré M. Strilets.
L’aide de plusieurs ministres de l’environnement de l’UE a déjà été proposée à ce pays déchiré par la guerre, a indiqué la ministre tchèque de l’Environnement, Anna Hubáčkova, qui a présidé la réunion. La République tchèque assure la présidence tournante du Conseil de l’UE depuis le 1er juillet. Elle a également salué l’engagement ukrainien en faveur de la politique climatique européenne.
« Le Pacte vert pour l’Europe est un axe fondamental du redressement de l’Ukraine. Nous comprenons que la relance de l’Ukraine doit être verte », a déclaré M. Strilets à EURACTIV République tchèque.
« Nous devons entreprendre des réformes rapidement », a-t-il ajouté.
Selon Mme Hubáčková, le statut de candidat à l’UE de l’Ukraine constitue une véritable promesse que le pays adoptera la législation européenne sur le climat et l’environnement.
« Ce ne sera pas un processus facile. Nous sommes prêts à travailler progressivement et à offrir à l’Ukraine une assistance en matière de législation et de transition vers le Pacte vert », a ajouté la ministre tchèque.
La République tchèque a également signé, en marge de la réunion, un mémorandum sur la coopération en matière de protection de l’environnement avec l’Ukraine. Ce mémorandum couvre une série de sujets, allant du développement de technologies respectueuses de l’environnement à la gestion de l’eau et à la protection contre les inondations, en passant par la gestion des déchets, la protection de l’air ou la conservation de la nature.