La troïka représentant les prêteurs internationaux a achevé les négociations avec la banque centrale de Chypre sur la recapitalisation des banques de l’île et les réformes dans le secteur monétaire plus élargi, a indiqué la banque centrale hier (18 novembre).
Chypre est à la table des négociations avec la troïka (l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international) en vue d'obtenir une aide financière après l'exposition des banques chypriotes à la Grèce criblée de dettes.
Le montant de la recapitalisation des banques sera déterminé par un rapport intérimaire que l'entreprise d'investissement PIMCO publiera certainement au début du mois de décembre, a expliqué Aliki Stylianou, la porte-parole de la banque centrale à l’agence de presse Reuters.
La banque centrale a annoncé que l'accord initial permettra de restaurer la crédibilité du secteur bancaire chypriote.
« La recapitalisation du secteur monétaire et l'augmentation de liquidité entraîneront, d'une part, une réduction du taux d'intérêt et répondront, d'autre part, aux besoins monétaires de l'économie et aux développements qui influenceront positivement la croissance », a indiqué la banque centrale dans un communiqué.
Tout en mentionnant que des progrès ont été enregistrés au cours des négociations, les fonctionnaires du gouvernement et de la banque centrale ont expliqué samedi à Reuters que la troïka avait également convenu d'un ratio de capital important et d'un système de supervision du secteur.
Les banques commerciales et les coopératives seraient supervisées par la BCE, le ministère des finances et la banque centrale, selon des fonctionnaires. Auparavant, les coopératives étaient contrôlées par une autorité distincte.
Ils ont également établi un ratio Core Tier 1, une mesure de la solidité financière, de 9 % pour les banques d'ici la fin de l'année 2013 et qui pourrait ensuite passer à 10 % en 2014.
Les deux camps n'ont toujours pas trouvé d'accord sur les demandes des prêteurs qui veulent privatiser les actifs et réduire les salaires et les pensions.
L'ampleur de l'éventuel renflouement équivaudrait à un montant compris entre 11 et 16 milliards d'euros dont la majeure partie serait transférée dans les banques. Ce plan de sauvetage sera énorme en comparaison avec l'économie de 17,9 milliards d'euros, la troisième plus petite de la zone euro.