Le nouveau système européen de géolocalisation commence tout juste à offrir ses premiers services. Entretien de notre partenaire Ouest-France avec Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d’études spatiales de Toulouse (Cnes).
En quoi Galileo est-il nouveau ?
Ce système de positionnement par satellites est nettement plus précis que ses concurrents : le GPS américain vous localise dans une rue, à dix mètres près ; Galileo sait sur quel trottoir vous vous trouvez, au mètre près. Il date aussi les événements au milliardième de seconde. Cela ouvre le champ à une foule d’applications dont certaines encore insoupçonnables : il va devenir aussi indispensable à la vie quotidienne que l’électricité ou Internet.
Quel enjeu pour les Européens ?
Assurer notre indépendance. Le GPS américain est avant tout un équipement militaire : si, demain, les États-Unis coupent les connexions comme ils l’ont déjà fait sur certains théâtres d’opérations (Irak), cela peut nous mettre en difficulté.
Comment y accéder ?