Le président serbe Aleksandar Vučić a qualifié de « difficile » sa rencontre avec le Groupe des Cinq (G5) — au cours de laquelle ils ont discuté de la situation au Kosovo — à Belgrade samedi (21 octobre). Il se rendra à Bruxelles jeudi ou vendredi (26 ou 27 octobre) pour trouver une solution au conflit Serbie-Kosovo.
M. Vučić a rencontré l’envoyé européen Miroslav Lajčak, l’envoyé américain pour les Balkans occidentaux, Gabriel Escobar, les conseillers pour la politique étrangère et de sécurité du président français et du chancelier allemand, Emanuel Bonn et Jens Plettner, ainsi que le conseiller diplomatique du Premier ministre italien, Francesco Talo.
Le G5 s’était auparavant rendu à Priština, où M. Lajčak avait déclaré avoir un plan pour la poursuite du dialogue, sans toutefois divulguer de détails.
Le président serbe a qualifié la réunion de difficile et a annoncé qu’il s’attendait à avoir des réunions importantes à Bruxelles dans les prochains jours.
M. Lajčak s’est adressé aux médias serbes et a répété que Belgrade et Priština devaient travailler sur la désescalade et la normalisation des relations.
« Nous attendons des deux parties qu’elles commencent à remplir les obligations découlant des anciens et des nouveaux accords. Le dialogue sera à l’ordre du jour de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays européens de lundi, mais sera également discuté par les dirigeants européens plus tard dans la semaine », a-t-il déclaré.
Le président serbe, quant à lui, a déclaré à TV Pink que toute discussion sur le Kosovo « est difficile aujourd’hui ».
« Fondamentalement, la politique est telle que Priština a toujours le dessus, car 22 des 27 pays de l’UE, les plus puissants, ont reconnu l’indépendance du Kosovo, ainsi que les États-Unis. Vous voyez donc ce qu’il en est. Mais je crois que nous trouverons une issue », a déclaré M. Vučić.
Des conclusions sur le dialogue Belgrade-Priština devraient être adoptées. Selon la RTS, 11 États membres ont demandé des sanctions contre la Serbie si l’enquête sur Banjska prouve l’implication de Belgrade.
D’autres pays estiment qu’une position européenne plus équilibrée est nécessaire dans les mesures prises à l’encontre de Belgrade et de Priština.
À Bruxelles jeudi et vendredi, la Première ministre serbe Ana Brnabić pourrait également s’y retrouver, mais pour des raisons différentes.