Aleksandar Vučić accuse l’Occident de vouloir déstabiliser la Serbie

M. Vučić a ajouté que les médias créent constamment une atmosphère de « peur et de désespoir », d’une Serbie et d’une Belgrade peu sûres. [EPA-EFE/KOCA SULEJMANOVIC]

La Serbie subit des pressions de la part de l’Occident pour reconnaître le Kosovo, renoncer à son soutien à la Republika Srpska, sanctionner la Russie et créer un « régime de marionnettes », a déclaré le président Aleksandar Vučić lors d’un discours retransmis en direct à la télévision samedi (2 mars).

« Nous subissons des pressions dans le but d’être déstabilisés. La Serbie est constamment diabolisée à cause des soi-disant tendances non démocratiques, comme lors des élections, pour lesquelles il n’y a aucune preuve », a déclaré M. Vučić dans son discours.

« L’Occident veut que nous reconnaissions le Kosovo, que nous sanctionnions la Russie, que nous abandonnions la Republika Srpska et que nous soumettions la Serbie à un régime de marionnettes. Ils utiliseront les politiciens et les médias locaux et régionaux pour criminaliser le gouvernement de la Serbie, déshumaniser le pays et créer une mauvaise image globale », a-t-affirmé.

En guise de bonne foi, il a appelé le gouvernement à mettre en œuvre les recommandations du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH) de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe « dès lundi ».

« Il y a de bonnes idées, et leur mise en œuvre est importante pour nous, pour savoir que nous avons une société démocratique, au lieu d’être vu et évalué en fonction des intérêts géopolitiques de quelqu’un », a-t-il déclaré.

M. Vučić a ajouté que les médias créent constamment une atmosphère de « peur et de désespoir », d’une Serbie peu sûre.

« L’un des endroits et l’une des villes [Belgrade] les plus sûrs d’Europe sont radicalement différemment dépeints. Une seule ville américaine compte plus de meurtres en un jour que la Serbie en un mois », a tancé le président.

S’exprimant sur les élections à Belgrade, M. Vučić a déclaré que son « conseil et sa demande » au Parti progressiste serbe au pouvoir étaient d’aller aux urnes. « Il vaut mieux perdre le pouvoir et que tout puisse arriver que de participer au même genre de vol électoral que la Serbie a connu en 2008. »

La date limite pour la constitution du parlement municipal était le dimanche 3 mars. Le président de séance, Toma Fila, a annoncé à une salle vide que de nouvelles élections seraient organisées.

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