Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell rejette « catégoriquement » le mandat d’arrêt lancé lundi 2 septembre contre le chef de l’opposition vénézuélienne Edmundo González Urrutia, adversaire du président réélu Nicolás Maduro.
« J’exhorte les autorités vénézuéliennes à respecter sa liberté, son intégrité et les droits humains », a écrit Josep Borrell mardi 3 septembre sur X.
« Assez de répression et de harcèlement contre l’opposition et la société civile. La volonté du peuple vénézuélien doit être respectée », a-t-il ajouté.
Une grande partie de la communauté internationale, États-Unis en tête, ne reconnaît pas la réélection de Nicolás Maduro.
L’Union européenne (UE) ne reconnaît quant à elle pas de « légitimité démocratique » au président vénézuélien Nicolás Maduro après sa réélection, avait ainsi affirmé la semaine dernière Josep Borrell. L’UE, comme les États-Unis et d’autres pays, réclament, en vain jusqu’à présent, la publication des procès-verbaux de l’élection prouvant la victoire de Nicolás Maduro.
Edmundo González Urrutia, 75 ans, ne s’est pas rendu à trois convocations de la justice — la dernière le 30 août — qui voulait l’entendre au sujet du site internet de l’opposition qui le donne vainqueur de la présidentielle. La justice vénézuélienne a donc décidé lundi de lancer un mandat d’arrêt contre lui.
Le candidat de l’opposition à la présidentielle n’a pas été vu en public depuis le 30 juillet.
Le président socialiste, dont la victoire a été validée par la Cour suprême, a été proclamé vainqueur avec 52 % des voix par le Conseil national électoral (CNE) qui n’a pas rendu publics les procès-verbaux des bureaux de vote, se disant victime d’un piratage informatique.
Une telle attaque est jugée peu crédible par l’opposition et de nombreux observateurs, qui y voient une manœuvre du pouvoir pour éviter de divulguer le décompte exact.