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À LA UNE
Chers lecteurs et chères lectrices de l’Expresso,
Sans surprise, le discours de politique générale prononcé hier par Michel Barnier s’est fortement concentré sur le déficit public français et les efforts à fournir pour le réduire. Avec l’espoir de convaincre Bruxelles que la France rentre dans les clous comme l’explique en détail l’article de Théo Bourgery-Gonse.
Alors que la situation économique du pays « nous affaiblit en Europe », selon le Premier ministre, ce dernier a présenté trois mesures pour répondre à l’urgence de la situation : baisser les dépenses, améliorer la gestion des fonds publics, et augmenter les impôts.
Le Premier ministre a annoncé l’instauration d’une taxe « exceptionnelle et temporaire » sur les grandes entreprises réalisant des bénéfices importants, et la hausse des prélèvements sociaux pour les personnes les plus fortunées.
Michel Barnier a ainsi promis de ramener le déficit à 5 % du PIB en 2025 et d’atteindre la barre des 3 % en 2029 – soit deux ans plus tard que ce qui avait été initialement prévu par l’ancien ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Selon le gouvernement, le trou des comptes publics devrait plafonner à 6,2 % du PIB en 2025, si rien n’est fait pour inverser la tendance, bien loin des 4,4 % que Paris avait pronostiqués à la Commission européenne au printemps 2023.
Et loin des 5,1 % qui étaient attendus lorsque la France avait transmis ses projections révisées en avril.
Avec sa feuille de route de maîtrise des comptes publics, Michel Barnier espère donc donner des gages à Bruxelles sur les finances françaises.
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Sarah N’tsia
Éditrice de l’Expresso
LES CAPITALES
ROME
Le géant de l’automobile Stellantis sera auditionné par les législateurs italiens. La crise qui couvait depuis longtemps chez le quatrième constructeur automobile mondial a atteint un point critique. Les législateurs de l’opposition italienne et du parti au pouvoir s’apprêtent à interroger le directeur général de Stellantis Carlos Tavares le 11 octobre. Par Alessia Peretti.
MADRID
Les procureurs espagnols demandent une enquête sur une escroquerie présumée de cryptomonnaie liée au financement du SALF. Les procureurs espagnols ont demandé à la plus haute instance judiciaire du pays d’enquêter sur une escroquerie présumée de cryptomonnaie indirectement liée à l’eurodéputé d’extrême droite Alvise Pérez, chef de file du SALF. Ce dernier a admis avoir reçu 100 000 euros, non déclarés, de la part du directeur de la société. Par Fernando Heller.
LISBONNE
Un navire transportant des explosifs à destination d’Israël retire son pavillon portugais. Le Kathrin, un navire transportant des explosifs à destination d’Israël et d’autres pays, a demandé à ce que son pavillon portugais lui soit retiré. Une décision « irréversible » faisant suite aux efforts du gouvernement portugais dans cette affaire, selon une source officielle à Lusa. Par Joana Haderer.
VARSOVIE
Le parti d’extrême droite polonais gagne du soutien dans les sondages suite aux inondations. Le dernier sondage indique que le parti d’extrême droite polonais, le parti Confédération, a gagné le plus de soutien par rapport aux autres partis parlementaires à la suite des inondations qui ont récemment frappé les régions méridionales du pays. Par Aleksandra Krzysztoszek.
ATHÈNES
La procureure de l’UE demande à la Grèce de modifier sa loi sur l’immunité des ministres. La procureure générale de l’UE, Laura Kövesi, a demandé aux responsables politiques grecs de modifier une loi accordant l’immunité aux ministres, estimant qu’elle allait à l’encontre de la législation européenne et freinait l’enquête de l’UE sur un accident de train qui a coûté la vie à 57 personnes. Par Sarantis Michalopoulos.
L’ACTU DES INSTITUTIONS EUROPÉENNES
Cinq questions clés pour le succès de Mark Rutte en tant que nouveau chef de l’OTAN. Mardi 1er octobre, le Néerlandais Mark Rutte a pris ses fonctions en tant que secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Même si ses cinq premières tâches sont clairement définies, elles ne seront pas faciles à mener à bien. Par Aurélie Pugnet.
Compétitivité de l’UE : l’émission de dettes communes n’est pas « essentielle » selon Mario Draghi. Le recours à la dette commune par l’UE — sur le modèle du fonds de relance post-pandémie NextGenerationEU doté de 806,9 milliards d’euros — n’est pas « essentiel » pour que l’Europe reste compétitive face à la Chine et aux États-Unis, selon les déclarations de Mario Draghi. Par Thomas Moller-Nielsen.
Pacte de l’UE pour une industrie propre : Berlin veut exclure les financements au nucléaire. Le secrétaire d’État allemand à l’Économie Sven Giegold (Les Verts) a présenté la position de l’Allemagne sur le futur Pacte de l’UE pour une industrie propre (Clean Industrial Deal). Il souhaite que la Commission européenne donne la priorité aux énergies renouvelables et a adopté une rhétorique dure vis-à-vis du nucléaire et des objectifs de la France en matière de renouvelables. Par Jonathan Packroff et Nikolaus J. Kurmayer.
La Commission révèle des désaccords entre les acteurs chargés de la rédaction du code de bonnes pratiques de l’IA. La Commission européenne a révélé des désaccords entre les fournisseurs de modèles d’intelligence artificielle à usage général et d’autres parties prenantes lors de la première séance plénière sur le code de bonnes pratiques pour l’intelligence artificielle à usage général (GPAI). Par Jacob Wulff Wold.
LE FRENCH CORNER
ÉNERGIE · Michel Barnier confirme le développement du nucléaire et met l’éolien sous surveillance. Lors de son discours de politique générale du 1er octobre, le Premier ministre Michel Barnier a détaillé son programme énergétique et climatique, réaffirmant l’ambition du gouvernement de poursuivre le développement du nucléaire. Par Paul Messad.
[Éditions par Sarah N’tsia & traductions par Marine Béguin]