Les pays de l’Union européenne et de l’Espace économique européen doivent se préparer en vue d’une hausse des cas de variole du singe (mpox), a déclaré vendredi 16 août le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
L’agence « recommande aux autorités sanitaires de maintenir un niveau élevé de planification de leur préparation […] afin de permettre une détection et une réponse rapides à tout nouveau cas », a-t-elle précisé dans un communiqué.
Les premiers cas hors d’Afrique ont été détectés en Suède et au Pakistan cette semaine, l’OMS avertissant que le continent européen devrait connaître davantage de cas importés dans les prochains jours.
La probabilité d’infection pour les personnes en provenance d’Europe se rendant dans les zones touchées, et qui ont des contacts étroits avec les communautés touchées « est élevée », a averti l’ECDC dans son communiqué.
L’ECDC estime « très probable » que les pays européens soient confrontés à une augmentation de cas importés de clade 1 « actuellement en circulation en Afrique ».
« En raison des liens étroits entre l’Europe et l’Afrique, nous devons nous préparer à un plus grand nombre de cas importés de clade 1 », a souligné Pamela Rendi-Wagner, directrice de l’ECDC.
La forte augmentation des cas liés à cette épidémie, notamment en Afrique centrale, a poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher mercredi son niveau d’alerte le plus élevé au niveau international.
Au total, 38 465 cas de cette maladie, anciennement connue sous le nom de variole du singe, ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, pour 1 456 décès, avec notamment une augmentation de 160 % du nombre des cas en 2024 comparé à l’année précédente, selon des données publiées la semaine dernière par l’agence de santé de l’Union africaine, Africa CDC.
Cette maladie est connue depuis longtemps mais sa résurgence actuelle est liée à l’apparition d’une nouvelle souche, le clade 1b, jugé plus dangereux avec un taux de mortalité estimé à 3,6 %.
En République démocratique du Congo (RDC), le pays le plus touché, l’épidémie a fait au moins 548 morts depuis le début de l’année.
La maladie provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées ressemblant à des furoncles.