Des milliers de manifestants d’extrême droite ont marché à Bruxelles ce dimanche 16 décembre pour protester contre le pacte des migrations de l’ONU.
Les manifestants anti-immigration ont répondu à l’appel des partis d’extrême droite flamands KVHV, NSV, Schild & Vrienden, Voorpost et Vlaams Belang Jongeren. Les groupes se sont donné rendez-vous devant les institutions de l’Union européenne, à Bruxelles.
Alors que des affrontements ont éclaté, la police a eu recours à des gaz lacrymogènes et a arrêté quelque 90 personnes.
La commission européenne est prise d'assaut !!#MarsTegenMarrakesh #MarcheContreMarrakech #Bruxelles #Brussel pic.twitter.com/Vp9kcppP1x
— pierrebxl (@pierrebxl) December 16, 2018
La police a fait état de 5 500 personnes mobilisées pour cette marche anti-immigration Devant le Berlaymont, siège de la Commission européenne, les forces de l’ordre ont fait usage de canons à eau pour disperser les manifestants.
Youngsters trying to take down EU flag. Party security stopping them. pic.twitter.com/wNZtoshEg9
— Justin Stares (@JustinStares) December 16, 2018
Une contre-manifestation « contre le racisme et l’extrême droite », organisée par la gauche et les ONG, a rassemblé 1 500 personnes.
Après que Charles Michel, le Premier ministre belge, a refusé de se retirer de la signature du Pacte de Marrakech, le parti d’extrême droite au pouvoir, la N-VA, a quitté le gouvernement en grande pompe.
Cette démission a mis fin à la coalition droite-extrême droite qui régissait la Belgique depuis 2014. Les critiques évoquent une tactique d’ouverture de campagne en vue des élections fédérales belges qui auront lieu au mois de mai.
Charles Michel s’était pourtant assuré le soutien d’une large majorité parlementaire en faveur du pacte des migrations de l’ONU, grâce notamment aux socialistes et aux Verts. Le Pacte, accepté par presque tous les pays membres de l’ONU – les États-Unis étant les grands absents – n’a pourtant été formellement signé que par 164 d’entre eux le 10 décembre à Marrakech, au Maroc.
Pris en grippe par des dirigeants politiques européens, ils accusent le pacte d’inciter à l’immigration dans l’UE, qui est de plus en plus réticente à accueillir des réfugiés après le pic de 2015.
Dix pays, pour la majorité des pays de l’Est anciennement communistes, se sont retirés du pacte pourtant non-contraignant.
Avec un nombre record de 21,3 millions de réfugiés dans le monde entier, les Nations unies ont commencé à rédiger le pacte après le pic d’arrivées de 2015. Cette année-là, environ un million de réfugiés avaient cherché l’asile en Europe après avoir fui la guerre civile en Syrie et en Afrique.