La Chambre des députés tchèque a refusé de modifier la loi pour autoriser le mariage le mariage homosexuel, se contentant d’approuver des « partenariats », assortis de droits limités, entre personnes de même sexe.
Selon le nouvel amendement, les couples homosexuels en République tchèque pourront conclure un partenariat civil avec la plupart des droits d’un mariage légal, tels que la propriété conjointe, les pensions de veuve et de veuf, etc. Toutefois, cet acte ne portera pas le nom de mariage et restreindra l’adoption d’enfants pour les couples de même sexe.
« Le mariage pour tous les couples n’a pas été accepté. C’est un jour triste pour des milliers de familles dont les enfants ont deux mamans ou deux papas et pour des centaines de milliers de personnes LGBT. C’est un jour triste pour la justice et l’égalité dans notre pays », a écrit sur X l’association tchèque à but non lucratif « Jsme fér » (« Nous sommes justes »), qui milite pour que les personnes LGBT bénéficient d’une égalité totale, en réaction au vote de mercredi.
L’amendement permet à un partenaire de coadopter l’enfant de l’autre partenaire, qu’il s’agisse d’un enfant biologique ou d’un enfant adopté. Pour les enfants adoptés par un partenaire de même sexe, cela signifierait qu’ils devraient passer par la procédure d’adoption avec le premier parent, qui recevrait alors tous les droits parentaux en tant qu’individu, puis repasser par la même procédure pour être coadoptés par le partenaire du parent.
L’association Jsme fér affirme qu’une telle procédure pourrait entraîner une détresse psychologique pour l’enfant et l’ensemble de la famille. Elle créerait également une charge administrative pour l’État et les tribunaux.
Le projet de loi est maintenant soumis au Sénat tchèque, la chambre haute du parlement tchèque.
Le vote qui en résultera est considéré comme un compromis entre les libéraux, à savoir le parti Maires et Indépendants (STAN, non affilié) et le Parti pirate (Verts/ALE), qui ont demandé l’égalité des droits pour les couples homosexuels, et les conservateurs, tels que le Parti démocratique civique (ODS, ECR) et l’Union chrétienne démocrate — Parti populaire tchèque (KDU-ČSL, PPE), qui ont rejeté de tels changements.
« Je suis contrariée par le fait que nous n’ayons pas atteint une véritable égalité ! Mais nous n’abandonnons pas, nous continuerons à nous battre. Un jour, nous réussirons », a écrit le ministre tchèque des Affaires européennes, Martin Dvořák (STAN), sur X.