Le procès de sept écologistes ayant tenté d’empêcher les abattages massifs d’arbres dans la forêt de Białowieża, s’est ouvert devant le tribunal de Hajnowka, dans le nord-est de la Pologne.
Les coupes d’arbres poursuivies par la Pologne à Białowieża, héritière des grandes forêts primaires d’Europe, est un sujet de préoccupation pour l’Union européenne, Bruxelles qui a demandé à Varsovie de suspendre les abattages, conformément à la décision de la Cour de justice de l’UE (CJUE).
« Le procès de sept défenseurs de la forêt de Białowieża, dont deux activistes de Greenpeace, s’est ouvert aujourd’hui », a déclaré à l’AFP Marianna Hoszowska, une porte-parole de Greenpeace Pologne.
Les militants sont accusés par la police de « troubles à l’ordre public » pour avoir immobilisé, le 8 juin, pendant plusieurs heures, du gros matériel forestier utilisé pour couper les arbres. Ils encourent des amendes ou des mesures de restriction de liberté. « Ils plaident non coupables et affirment avoir agi dans l’intérêt général », a précisé Mme Hoszowska.
Après une requête « urgente » de la Commission européenne, la CJUE a ordonné fin juillet la suspension de l’abattage des arbres dans ce site naturel protégé, en attendant qu’elle prenne une décision finale sur le référé déposé le 13 juillet par l’exécutif européen.
À terme, cette procédure peut éventuellement mener à des sanctions financières contre la Pologne.
La Pologne soutient qu’elle procède à des coupes de « protection » pour notamment stopper des attaques d’insectes xylophages. La Commission estime au contraire que les mesures des autorités polonaises menacent la faune.