Le sommet européen du 7 mars sera le 101ème sommet de Jean-Claude Juncker, qui a commencé à fréquenter ces réunions en tant que Premier ministre du Luxembourg.
Le président de la Commission dépasse ainsi de très loin tous les chefs d’État et de gouvernement puisque la deuxième place revient à la chancelière allemande, Angela Merkel, pour qui ce sommet le 67ème, après dix ans à la tête de son pays. Donald Tusk, troisième du classement, en sera à 58 sommets, puisqu’il a occupé le poste de premier ministre de la Pologne avant de devenir président du Conseil européen.
Les sommets européens sont de plus en plus fréquents. Les sept tout premiers sommets, avant même l’établissement officiel du Conseil européen, en 1975, se sont étalés entre 1961 et 1974.
Entre 1975 et 2009, l’UE organisait en général trois sommets par an, au printemps, en été en hiver. Ces sommets se déroulaient dans le pays occupant la présidence tournante du Conseil. Les sommets extraordinaires étaient rares. Depuis 2010, les réunions du Conseil se déroulent toujours à Bruxelles. La fréquence de ces sommets a augmenté lors de la crise de la zone euro et la crise des réfugiés. On a ainsi compté 11 sommets en 2011, 9 en 2014 et 10 en 2015.
L’organisation de sommets à tout va n’est cependant pas nécessairement synonyme de succès. Malgré les nombreuses discussions officielles sur la crise des réfugiés, la Commission européenne se plaint souvent que les États membres n’appliquent pas les mesures qu’ils adoptent lors des sommets. Le Conseil du 7 mars est une réunion extraordinaire, doublée d’un sommet avec la Turquie. C’est la deuxième fois que l’UE invite la Turquie à un sommet depuis le début de la crise des réfugiés. Ce sommet est le 174ème depuis 1961.
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