Le commissaire européen à l’élargissement estime que le conflit toponymique entre la Grèce et l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM) pourrait être résolu dans les deux prochaines semaines.
« Je suis optimiste et pense que dans les deux prochaines semaines nous trouverons une solution. Du moins une solution qui ouvrira la voie au début des négociations d’adhésion de l’ARYM », a-t-il déclaré devant la commission affaires étrangères du Parlement européen.
« Je pense que tout le monde s’accorde à dire que ce serait utile pour le pays, pour la société et la région des Balkans occidentaux dans son ensemble », a-t-il ajouté.
Ses commentaires ont déclenché de vives réactions de la part de Skopje et Athènes, qui estiment que le commissaire ferait mieux d’arrêter de se mêler des négociations en cours menées par l’ONU.
Le ministère grec des Affaires étrangères a publié un communiqué disant que les remarques de Johannes Hahn étaient « regrettables » et l’appelant à cesser de « donner une mauvaise image des négociations qu’il ne semble pas comprendre ».
« La moindre des choses serait qu’il cesse de desservir les négociations », a ajouté le ministère.
Dans la même lignée, le Premier ministre de la Macédoine, Zoran Zaev, a déclaré que Johannes Hahn était « un très bon ami de la Macédoine et j’aimerais qu’il ait raison lorsqu’il dit qu’une solution sera trouvée dans les 15 prochains jours, mais je crois que c’est impossible ».
Le 17 avril, la Commission européenne a proposé d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Albanie et l’ARYM, conformément à sa nouvelle stratégie d’intégration des Balkans occidentaux.
Sans une résolution du conflit concernant le nom de la Macédoine, la Grèce ne donnera toutefois pas son feu vert à l’adhésion du pays à l’UE ou à l’OTAN.
Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Kotzias rencontrera son homologue macédonien Nikola Dimitrov le 25 avril ainsi que Matthew Nimetz, le représentant spécial des Nations unies en charge du conflit toponymique.