La Russie a indiqué être prête à ouvrir les négociations sur la crise en Ukraine de l’est aux États-Unis. Il s’agit d’un virage important dans les relations entre Moscou et Washington après l’élection de Donald Trump.
La configuration diplomatique « format Normandie » a été adoptée après le rassemblement de l’Ukraine, de la Russie, de l’Allemagne et de la France à la demande de François Hollande. Les représentants des quatre pays se sont entretenus le jour du 70e anniversaire du débarquement, épisode capital de la Deuxième Guerre mondiale.
Une série de réunions similaires s’en sont suivies, ayant notamment permis d’aboutir aux accords de Minsk (voir « contexte »).
La France et l’Allemagne se sont montrées prudentes quant à l’ouverture du format à d’autres États, alors que Moscou est toujours resté ouvert sur la question, a déclaré le 2 mars Vladimir Chizhov, ambassadeur russe auprès de l’UE, à la chaîne de télévision Rossiya 24.
Il a fait remarquer que l’idée d’étendre le format Normandie n’était pas complètement nouvelle. « Paris et Berlin en sont jaloux », a-t-il indiqué. « La Russie n’a jamais refusé de parler de la situation en Ukraine, même avec les États-Unis. »
L’UE est exclue du format Normandie, principalement en raison des positions contraires de certains États membres tels que la Pologne.
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