La Hongrie, s’estimant suffisamment armée face au Covid-19 grâce aux vaccins russe et chinois, ne va pas s’associer au nouveau contrat conclu par Bruxelles avec Pfizer/BioNTech, se démarquant une nouvelle fois de ses partenaires européens.
« Nous ne souhaitons pas participer à la nouvelle procédure européenne d’achat de vaccins en commun », a déclaré jeudi (20 mai) lors d’un point presse hebdomadaire Gergely Gulyas, le chef du bureau du Premier ministre souverainiste Viktor Orban.
Il a expliqué que le pays, qui a déjà administré au moins une dose à la moitié de sa population de 9,8 millions d’habitants, disposait d’assez de réserves.
« Si nous devons vacciner de nouveau la population à l’automne, la Hongrie sera prête », a assuré le responsable hongrois.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé le 8 mai un nouveau contrat avec le géant américain Pfizer et le laboratoire allemand BioNTech, au nom des Vingt-Sept.
« Seule la Hongrie a demandé de ne pas en faire partie et ne sera donc pas couverte par le contrat », a précisé jeudi depuis Bruxelles la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides.
Budapest a passé commande très tôt avec Pékin et Moscou pour s’approvisionner en Spoutnik V et Sinopharm, sans attendre le feu vert du régulateur européen.
Le pays utilise également les quatre vaccins qui ont été approuvés (Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson).
Depuis l’émergence de la pandémie, 29 380 décès ont été recensés, soit l’un des taux de mortalité les plus élevés au monde, selon la base de données de l’AFP.