Ukraine : Volodymyr Zelensky dit préparer un plan pour une « paix juste »

Jeudi (27 juin), lors du Conseil européen, Volodymyr Zelensky a en outre signé de nouveaux accords de sécurité entre l’Union européenne et l’Ukraine. Cela a également été l’occasion de réaffirmer l’avenir de Kiev au sein de l’UE et l’urgence de mettre fin à la guerre d’agression menée par la Russie. [EPA-EFE/STEPHANIE LECOCQ]

Après la signature d’un accord de sécurité avec l’UE la veille, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré vendredi (28 juin) travailler à un nouveau plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine, tout en continuant de se renforcer sur le plan militaire pour pouvoir forcer la Russie à accepter une « paix juste ».

« Il est très important pour nous de montrer un plan pour mettre fin à la guerre qui soit soutenu par la majorité [des pays] du monde, ça c’est ce qu’on fait sur le plan diplomatique », a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Kiev, au côté de son homologue slovène Natasha Pirc Musar.

« Nous ne voulons pas prolonger cette guerre et nous devons arriver à une paix juste le plus vite possible », a-t-il ajouté.

Mais Volodymyr Zelensky a également insisté sur le fait que son pays devait en parallèle muscler son industrie militaire, car « la Russie ne comprend que la force, et ne respecte que les forts ».

« Ce sont deux choses en parallèle : être fort sur le champ de bataille, et développer un plan, un plan clair et détaillé, qui sera prêt cette année », a-t-il insisté.

L’Ukraine a déjà proposé dès 2022, soit l’année de son invasion par la Russie, un plan de paix en 10 points, soutenu par l’Occident, impliquant le retrait inconditionnel des forces russes du territoire ukrainien.

Un sommet pour la paix a eu lieu aussi lieu en Suisse mi-juin, à l’initiative de l’Ukraine, dont la Russie avait été exclue. Des dizaines de pays y ont soutenu les efforts de Kiev, mais plusieurs puissances clé se sont abstenues et d’autres, la Chine en tête, n’ont pas fait le déplacement.

Volodymyr Zelensky avait en outre dit jeudi à Bruxelles que le plan sur lequel l’Ukraine travaille, avec ses partisans, devra être présenté lors d’un second sommet. Kiev avait indiqué que la Russie pourrait éventuellement y être conviée.

« Nous avons de nombreux blessés et morts sur le champ de bataille et parmi les civils. C’est pour ça que nous ne voulons pas que la guerre dure encore des années, c’est pourquoi nous préparons ce plan en commun, pour le mettre sur la table lors d’un second sommet pour la paix », a-t-il dit.

Le président russe Vladimir Poutine a avancé sa propre solution au conflit : que l’Ukraine lui cède cinq régions orientales et méridionales et qu’elle renonce à rejoindre l’OTAN. De facto une demande de capitulation, rejetée à Kiev comme en Occident.

Accord avec l’UE

Jeudi (27 juin), lors du sommet des dirigeants européens, Volodymyr Zelensky a en outre signé de nouveaux accords de sécurité avec l’Union européenne, une occasion de réaffirmer l’avenir de Kiev au sein de l’UE et l’urgence de mettre fin à la guerre d’agression menée par la Russie.

Outre l’accord avec l’UE, le président ukrainien a signé des pactes de coopération avec l’Estonie et la Lituanie.

Volodymyr Zelensky a qualifié cette signature d’« étape clé pour la paix et la sécurité », tout en remerciant vivement la présidence belge du Conseil de l’UE pour ses efforts dans l’aide à l’Ukraine.

« Il s’agit d’un accord historique que nous attendions depuis si longtemps », a-t-il affirmé.

Charles Michel, président du Conseil européen, a accompagné le président ukrainien à son arrivée à l’Europa Palace et a déclaré : « La date d’aujourd’hui marque un jour historique au cours duquel nous apporterons un soutien accru à Kiev, tant sur le plan financier que militaire ».

Charles Michel s’est déclaré satisfait de l’accord, soulignant que « nous fournirons également 50 milliards d’euros par l’intermédiaire du G7 ».

« L’Ukraine lutte pour défendre son avenir, mais aussi notre paix », a-t-il conclu.

Défense : Ursula von der Leyen chiffre à 500 milliards d’euros les besoins de l’UE

L’UE aura besoin de 500 milliards d’euros d’investissements dans le secteur de la défense au cours de la prochaine décennie, a indiqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, aux dirigeants de l’UE lors du sommet de jeudi (27 juin).

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