L'UE et la Communauté des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ont finalisé jeudi (15 avril) le successeur de l'accord de Cotonou, mettant ainsi un terme à deux ans et demi de négociations et de retards répétés.
Lundi 9 mars, l’UE a présenté sa nouvelle stratégie globale concernant l’Afrique, qui inclut des partenariats dans cinq domaines différents. Première étape : sept mois de négociations pour élaborer un programme avant le sommet Union africaine-Union européenne (UA-UE) d’octobre prochain.
Le Conseil voulait débarquer les migrants sauvés en Méditerranée sur les côtes africaines. Face à l’opposition des États africains, le projet a été abandonné. Mais l’UE fait toujours pression sur les pays de transit.
Le président de la Commission s'est engagé à conclure un accord d’égal à égal entre l’UE et l’Afrique. Il souhaite une implication plus forte de l’Europe sur le continent, où l’influence de la Chine se répand à grande vitesse.
La renégociation des accords de Cotonou s’annonce ardue. Les pays africains ont en effet une série d’attentes qu’ils ne sont pas prêts à renier, notamment sur le volet commercial.
Le contrôle des migrations en provenance d’Afrique obsède les dirigeants européens. Le sujet pourrait aussi faire dérailler le principal accord politique de l’UE avec le continent africain.
Conclu en 2000 au Bénin, l’accord de Cotonou a façonné les relations entre l’UE et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) durant 20 ans. L’accord expire en 2020 et les négociations autour de son successeur doivent débuter début septembre.
L’accord de Cotonou régit la coopération entre l’Union européenne et les pays de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique depuis 2000. Alors que sa révision doit commencer, son bilan apparaît mitigé.
Les leaders africains ont exprimé leur opposition à l'idée européenne de créer des « plateformes de débarquement » de migrants sur leur territoire, lors du Sommet de l'Union africaine.
Les parlementaires européens et des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique veulent une coopération accrue en matière de lutte contre les produits contrefaits dans le futur accord de coopération entre les deux blocs.
Budapest bloque toujours l’adoption du mandat de négociation européen avec les pays de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, au grand dam des eurodéputés.
8 000 professionnels des politiques de développement sont réunis à Bruxelles, autour de thèmes prioritaires : les femmes, l'accord de Cotonou mais aussi la finance.
Faute de consensus sur l'enjeu de l’immigration, les États membres ne parviennent pas à s’accorder sur le mandat pour entamer les négociations du prochain accord global avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
Pour le représentant allemand en Afrique, le commerce entre l’Europe et l’Afrique est « presque insignifiant ». La faute aux mauvais accords de partenariat mis en place par l’UE, mais aussi aux gouvernements africains qui « ne sont pas à la hauteur ».
Le Nigéria a pointé du doigt les travers des accords de partenariat économique que l’UE négocie avec les pays d’Afrique, du Pacifique et des Caraïbes. Mais la commissaire Cecilia Malmström a écarté toute réouverture des négociations.
L’UE et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique doivent remettre à plat le cadre de leur relation avant 2020. La crise migratoire pourrait pousser l’UE à demander davantage en matière de politique de retour et de réadmission à ses partenaires du Sud.
Au Sénégal, des projets d’aide aux enfants handicapés ou livrés à eux-mêmes dans la rue demandent la poursuite des aides européennes, alors que des responsables européens se sont envolés pour Dakar pour un sommet avec les pays APC, le 28 avril.
L’UE se sert depuis plus de 20 ans de l’aide au développement comme levier d’action en faveur des droits de l’homme dans les pays du Sud. Une stratégie parfois mal perçue par les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.