Une mission du service d'action extérieure de l'UE va se rendre à Minsk pour faciliter le rapatriement des migrants bloqués en Biélorussie, mais il n'est pas question d'engager des négociations avec le président Loukachenko, a annoncé Josep Borrell.
La Pologne a qualifié dimanche (21 novembre) la crise des migrants à la frontière polono-biélorusse, aux portes de l'UE, de « plus grande tentative de déstabilisation de l’Europe » depuis la guerre froide.
La Commission européenne a confirmé mercredi (17 novembre) qu'elle allait avoir des « discussions techniques » avec Minsk sur le rapatriement dans leur pays des migrants massés aux frontières entre la Biélorussie et la Pologne.
Le Premier ministre français Jean Castex a estimé mardi (16 novembre) que la Biélorussie « instrumentalise de manière inhumaine et éhontée les flux migratoires », dans la crise en cours à la frontière polonaise, afin de « déstabiliser » l'Union européenne.
Le Premier ministre polonais a accusé mardi (9 novembre) le président russe d'être le « commanditaire » de la vague de migrants qui tentent d'entrer en Pologne depuis la Biélorussie, avertissant que cette attaque « hybride » risquait de déstabiliser l'Union européenne.
Un Irakien a été découvert mort à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, dixième migrant décédé au passage de cette frontière depuis l'été, ont rapporté lundi (1er novembre) les médias polonais.
L'Allemagne a proposé à la Pologne un renforcement des patrouilles conjointes à la frontière entre les deux pays pour faire face au nombre croissant de migrants qui y arrivent après être passés par la Biélorussie.
La cheffe de file de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a appelé dimanche soir ses compatriotes à la grève dès lundi à la suite d'une nouvelle manifestation ayant réuni plus de cent mille personnes à Minsk contre le président Alexandre Loukachenko.
Le président français Emmanuel Macron, arrivé lundi après-midi à Vilnius, a réaffirmé sa détermination à œuvrer avec les autres pays européens pour un changement de régime au Bélarus voisin. Il a annoncé qu'il rencontrerait mardi la cheffe de file de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa.
Les ministres européens des Affaires étrangères peinent à s’accorder sur les sanctions prévues du bloc envers la Biélorussie, tout en réfléchissant aux mesures adéquates à prendre afin d’apaiser les tensions en Turquie.
Le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, joue un double jeu avec l’UE et la Russie, tout comme l’a fait Nicolae Ceau?escu durant la Guerre froide, a expliqué Ales Bialiatski à EURACTIV lors d’une interview exclusive.
Suite à la libération du dernier prisonnier politique en Biélorussie, l’UE est prête à suspendre les sanctions prises à l’encontre du pays. La 5ième réelection du président bioélorusse, dimanche, ne devrait pas entraver le processus.
La Biélorussie est le dernier État en Europe qui applique encore la peine de mort. En Ukraine, les rebelles pro-russes l’ont rétablie dans les territoires qu’ils contrôlent, selon Amnesty International.